Une série d'erreurs fatales dans l'installation d'un ascenseur domestique a coûté la vie à une retraitée de 72 ans dans le Tarn en 2022. L'entreprise chargée d'installer le dispositif comparaissait devant la justice pour ces fautes tragiques.
C'est sa belle-mère de 93 ans qui fera la triste découverte. Le 18 mars 2022, Danièle, résidant à Sorèze dans le Tarn, est retrouvée morte à son domicile. Les circonstances de sont décès sont atroces. La retraitée de 72 ans, emprunte l'ascenseur domestique de sa maison, qu'elle a fait installé, pour se rendre à l'étage supérieur.
Mais la plateforme reste bloquée tout en haut et avec elle Danièle, la tête coincé par une poutre murale. La retraitée perd connaissance, victime d'un manque d'oxygène. Ce sont les pompiers et le Samu qui, arrivés trop tard, n'ont pu que constater son décès, causé par l'asphyxie consécutive à un écrasement du larynx.
Des travaux annexes nécessaires jamais réalisés
L'enquête qui a suivi ce tragique accident a mis en lumière une série d'erreurs flagrantes de la part de l'entreprise Sud Autonomie, en charge de l'installation de l'ascenseur. Lors du procès tenu le mardi 23 janvier à Castres (Tarn), le patron de l'entreprise était présent à la barre, comme le raconte le journal La Dépêche du Midi.
La première erreur a été la délivrance d'un certificat de conformité alors que des travaux annexes étaient nécessaires pour assurer la sécurité de l'utilisation de l'ascenseur. Des travaux dont la famille de la victime n'avait jamais entendu parler.
De plus, la distance entre le haut de l'ascenseur et le plafond de la maison était bien en deçà des normes de sécurité recommandées. Enfin, l'ascenseur n'était pas correctement sécurisé lors de son installation.
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Le patron reconnait ses erreurs
Le patron de Sud Autonomie a reconnu les erreurs de son entreprise, affirmant avoir changé ses pratiques depuis cet événement tragique. Néanmoins, comme le rapporte le journal local, le procureur a souligné l'importance cruciale des règles de sécurité pour préserver la vie des individus, insistant sur le fait que les travaux auraient dû être réalisés avant l'installation de l'ascenseur.
Malgré le refus des enfants de la victime de demander des dommages et intérêts, l'entreprise a été condamnée à payer une amende de 8 000 €.