Vrai ou faux : le point sur les rumeurs autour de l'enquête concernant la disparition de Delphine Jubillar dans le Tarn

Chaque jour des articles publiés sur internet aux titres accrocheurs affirment révéler des "scoops" à propos de l'affaire Delphine Jubillar, l'infirmière disparue à Cagnac-les-Mines (Tarn) en décembre. Pourtant, à ce jour, rien de nouveau. On fait le point sur les rumeurs qui circulent.

"Elle avait un amant". "Le mari a tout avoué". Les rumeurs se multiplient sur internet, autant que les articles. Le moindre détail, ancien ou nouveau, est utilisé, expliqué, développé. L'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, jeune mère de famille tarnaise, attise la curiosité, comme nombre d'autres faits divers. Ces derniers fascinent. Surtout quand les mystères ne sont pas résolus.

A l'image de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès par exemple, sur laquelle les journalistes du magazine Society ont enquêté dans deux numéros spéciaux, qui sont rapidement devenus introuvables (rupture de stock). 

Dans le Tarn, c'est la petite commune de Cagnac-les-Mines qui fait la Une depuis mi-décembre. Un prénom : Delphine. Et des dizaines de rumeurs. Ce que l'on sait : la jeune femme a disparu dans la nuit du 15 décembre. Elle aurait quitté son domicile en pleine nuit, laissant ses deux enfants et son mari. Ce dernier a signalé sa disparition vers quatre heures du matin.

Depuis les recherches n'ont cessé et l'enquête se poursuit. Pour le bon déroulement de cette dernière, comme dans chaque enquête criminelle, peu de nouvelles informations sont communiquées, voire aucune. Et après plus de 6 semaines d'enquête, les avocats n'ont toujours pas accès au dossier. Personne ne peut donc apporter des informations pour le moment. Un silence qui pèse forcément, car tout le monde aimerait savoir ce qu'il s'est passé. Plusieurs groupes Facebook rassemblent des centaines de membres qui affirment "faire la lumière" sur cette affaire "énigmatique". Chacun y va de sa théorie et toute sortes d'informations circulent. Avec l'avocat de Cédric Jubillar, maitre Jean-Baptiste Alary, et celui des proches de Delphine Jubillar, maitre Philippe Pressecq, nous démêlons le vrai du faux.

Cédric Jubillar a envoyé un message étrange à une amie de Delphine

VRAI. Ce mercredi 3 février, l'affaire resurgit autour d'un "mystérieux" sms qu'aurait envoyé Cédric à une amie de sa femme à 4 heures du matin. Cette information n'est en fait pas nouvelle nous confirment les deux avocats. Maître Jean-Baptiste Alary précise que son client a bien envoyé un ou des message(s) par messenger (chat de Facebook) aux ami(e)s de Delphine le soir de sa disparition dans le but de la retrouver. "C'est logique. Il a essayé de voir si elle n'avait pas été invitée chez des copains aux alentours". Rien de spécial donc. 

Cédric Jubillar, le mari, a avoué 

FAUX. Depuis le début de l'enquête, les allusions à l'affaire Daval sont nombreuses. Les internautes ne cachent pas leur hypothèse. Certains affirment même que le mari aurait avoué le meurtre de sa femme. Evidemment, il n'en est rien. L'avocat de ce dernier tient à rappeler que son client n'a pas encore été auditionné à nouveau. Il a été entendu à deux reprises au début de la disparition de sa femme, il y a donc plusieurs semaines. Rien de plus. 

Delphine Jubillar avait un amant 

PAS EXACTEMENT. L'avocat du mari précise que ce dernier était au courant d'une relation épistolaire entre sa femme et un autre homme. Il rappelle que Delphine et Cédric Jubillar étaient séparés. "Il savait qu'elle discutait sur les réseaux sociaux, il le voyait. En revanche, rien n'indique pour l'instant qu'elle avait un véritable amant physique" détaille maître Jean-Baptiste Alary. Et de conclure : "on verra si l'enquête le révèlera". "Elle était très discrète" ajoute maître Philippe Pressecq, avocat des proches de Delphine Jubillar. "Je ne sais même pas si on peut l'appeler 'amant' ou 'confident'" reprend-t-il. Rien d'officiel donc, si ce n'est des messages sur les réseaux sociaux. 

Le couple était en instance de divorce 

FAUX. "Non, puisque cela voudrait dire qu'un juge aurait été saisi et ce n'est pas le cas" indique l'avocat de Cédric Jubillar. "Ils ne se disputaient pas non plus la garde des enfants et partaient plutôt sur un divorce à l'amiable" ajoute-t-il.

Ils vivaient ensemble et la maison ne leur permettait pas de faire chambre à part. C'était une séparation dans de bonnes conditions. Il y a des gens qui réussissent leur divorce, ça arrive. Leur amour n'était plus suffisant, mais il n'y avait rien de conflictuel.

Maitre Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric Jubillar

L'avocat des proches de Delphine Jubillar confirme : "'ils étaient plutôt en instance de séparation, une séparation qui se passait bien, si on peut dire ça comme ça". 

L'enquête judiciaire n'avance pas

VRAI. "Officiellement, il ne se passe absolument rien" répond maitre Alary. Et de reprendre : "les investigations se poursuivent en croisant tous les scénarios possibles". Maître Pressecq ajoute : "il n'y a pas de nouveaux suspects officiels, pas de corps, et tout est pris en compte par les enquêteurs qui font un travail remarquable". Les rumeurs et fausses nouvelles informations finiront par disparaître quand l'enquête sera résolue, ou avec le temps, progressivement. Pour l'heure, aucun nouvel élément probant n'a été révélé, pour le bon déroulement de l'enquête.

 

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