L'homme, finalement entendu comme témoin, n'a pas été mis en cause dans le braquage. Les deux braqueurs, qui avaient volé l'arme de service d'une policière et blessé son collègue, courent toujours.
Un homme interpellé lundi près de Perpignan dans le cadre de l'enquête sur le braquage d'une armurerie de Carmaux (Tarn), a été remis en liberté à l'issue de sa garde à vue à Toulouse, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.
"Cet homme faisait partie d'une liste de gens que la police judiciaire souhaitait entendre", a-t-on simplement précisé de même source.
L'interpellation par les gendarmes de l'autoroute A9 de cet homme d'une cinquantaine d'années, connu des services de police et de la justice, avait fait croire qu'il pouvait être un des deux hommes qui avaient blessé un policier après le cambriolage d'une armurerie à Carmaux (Tarn), le 19 mai.
L'homme avait été repéré lundi matin par les gendarmes à son passage au poste frontière du Perthus en provenance d'Espagne car son véhicule était recherché, et il avait été interpellé par les gendarmes sur une aire d'autoroute dans l'Aude.
Il devait ensuite être emmené par la PJ à Toulouse où il a été interrogé pendant 36 heures environ en garde à vue, a-t-on précisé de source proche de l'enquête. A l'issue de "vérifications", la juge d'instruction "a décidé de l'entendre en qualité de témoin", ajoute jeudi le quotidien La Dépêche du Midi sur son site réservé aux abonnés. L'homme a été remis en liberté mercredi soir.
L'enquête se poursuit pour retrouver les deux individus qui ont tenté de dévaliser une armurerie de Carmaux à visage découvert le 19 mai. L'armurier les a mis en fuite avec une bombe lacrymogène mais ils ont emporté un fusil à pompe. Se retrouvant face à une patrouille de police, ils ont arraché, dans la bagarre, l'arme d'une policière et ont fait feu sur son collègue, le blessant légèrement à la cuisse. Ils ont ensuite molesté et menacé d'une arme un automobiliste pour lui dérober sa voiture, retrouvée moins d'un kilomètre plus loin.