En cliquant sur une icône sur un ordinateur, un lycéen de Castres a déclenché bien malgré lui un moment de panique. L'alarme anti-intrusion a provoqué le confinement des élèves et l'arrivée de la police.
C'est une petite bêtise qui a provoqué un vent de panique dans un lycée de Castres.
Le jour anniversaire des attaques du 13 novembre 2015, un lycéen tarnais de 17 ans a déclenché ce mardi, fortuitement, une alarme anti-intrusion dans son lycée provoquant le confinement et la panique de 2.000 élèves.
En quelques minutes, 2000 élèves confinés
Ce jeune homme, décrit comme l'un "des meilleurs élèves" du lycée castrais de la Borde Basse, travaillait sur un ordinateur lorsqu'il a aperçu une icône "qu'il ne connaissait pas et a cliqué dessus", a indiqué la proviseur de l'établissement, Najat Delpeyrat.
Vraiment, c'est de la curiosité pure et simple, il a vu cette icône, il a cliqué et ça a déclenché l'alarme,
a rapporté la chef d'établissement certifiant que le lycéen n'avait aucune intention malveillante et ignorait les conséquences de son geste.
En quatre minutes, la totalité de quelque 2.000 élèves ont été confinés, et la police et les pompiers ont débarqué dans le lycées toutes sirènes hurlantes.
"Il était très mal, très malheureux, d'avoir généré cette réaction d'angoisse", a souligné la proviseur.
Des crises d'angoisse
Une dizaine d'élèves a été prise en charge par les pompiers pour des crises d'angoisse.
"C'est un mal pour un bien, on a mieux compris comment s'organiser pour générer le moins d'angoisse possible si cette situation se présente réellement", a ajouté avec philosophie Mme Delpeyrat. Elle a également précisé que cette "icône d'alarme" n'aurait dû être accessible que sur les ordinateurs des professeurs et des administrateurs
du lycée.
Le délit de fausse alerte puni de 2 ans de prison
De son côté, la procureur de Castres, Céline Raygnault, qui attend d'avoir les résultats des premières investigations pour déterminer s'il y avait une "intentionnalité" dans le geste du lycéen, a indiqué que le délit "de fausse alerte", est puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.
Le préfet du Tarn, s'est également fendu d'un message sur son compte Twitter, confirmant qu'il s'agissait d'une "fausse alerte" et relayant un message du ministère de l'Intérieur exhortant de ne pas diffuser sur les réseaux sociaux "de fausses informations" et de ne relayer que "les information émanant d'une sources fiables".