Autoroute Castres-Toulouse : les associations déposent un premier recours environemental contre l'A69

Les dix associations engagées contre le projet de construction de l'autoroute reliant Toulouse à Castres ont déposé un premier recours collectif lundi 19 juin, portant sur le fond du dossier.

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Lundi 19 juin, les dix associations opposées à l'A69 ont porté un recours sur le fond du projet devant le Tribual administratif de Toulouse. Un premier recours avait été déposé en mars sur l'abattage d'arbres, finalement retoqué par la justice. 

Un recours suivi d'un moratoire

Dix associations, représentées par maître Alice Terrasse, ont déposé un recours de fond devant le tribunal administratif de Toulouse lundi. Cette requête sera suivie d'un moratoire (une demande de délais supplémentaires) dans les prochains jours afin d'étayer l'argumentaire. "On en appelle à la responsabilité des ministres. Il faut tout cesser avant qu’il ne soit trop tard", réagit l'avocate.

Ce nouveau recours porte sur la question environnementale, car selon les associations, le projet va artificialiser plus de 300 hectares de terres agricoles ou naturelles. Un argument réfuté par le constructeur et concessionnaire Acosta, qui annonce que 110 hectares sur les 300 sont concernés par la chaussée en enrobé. Le reste correspondrait à l'emprise foncière, talus, merlons et accotements notamment.

Selon l'avocate, le projet ne tiendrait que grâce à la "raison impérative d'intérêt public majeur défendu par l'État et le concessionnaire : le désenclavement du bassin Castres Mazamet", ce que les associations remettent en cause.

Ralentir les travaux

L'objectif de ce recours est bien de ralentir les avancées du chantier. En effet, les associations pourront ainsi déposer des référés, être entendues, et donc perturber le déroulement des travaux. "Il est encore temps de revenir sur ce projet", a réaffirmé ce mardi 20 juin, l'avocate des associations.

Les opposants au chantier espèrent ainsi avoir l'oreille du ministre des Transports Clément Beaune afin que le projet soit stoppé. 

Atosca, la société concessionnaire, rappelle "que ce projet a préalablement été déclaré d’utilité publique [...] et au regard des engagements pris en faveur de l’environnement dans le cadre de son dossier, Atosca apportera toutes les explications et précisions utiles au juge administratif".

Un réexamen du dossier est prévu par le ministère des Transports fin juin.

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