Deuxième jour de grève ce mardi des éboueurs de la communauté de communes de Castres-Mazamet.Un préavis a été déposé le 19 avril pour toute cette semaine. Ils demandent notamment une réorganisation de leur service. La collecte des ordures pourrait être perturbée dans les jours qui viennent.
Une quarantaine d'agents titulaires du service propreté bloquaient ce lundi, le dépot technique au rond-point du Mélou à Castres. Même scénario ce mardi. D'après les syndicats 99% titulaires sont en grève.
Les éboueurs, ou plutôt les rippeurs comme on les appelle désormais, mettent en cause leurs conditions de travail. Ils ont déposé un préavis de grève d'une semaine et attendent d'être reçus par leur direction.
La collecte automatisée, pas assez fiable
Pascal Garric est éboueur depuis 17 ans et représentant du personnel FO. Pour lui la collecte mécanisée mise en place il y a une dizaine d'années a totalement perturbé l'organisation du service. "Ce sont des camions qui necessitent seulement un chauffeur. Il manipule à l'aide d'une manette un bras qui ramasse les containers mais ce système est loin d'être au point. Il y a tous les jours des pannes. C'est loin d'être l'outil moderne qu'on nous avait présenté!", denonce-t-il. Le représentant syndical affirme que plus aucun titulaire ne veut conduire ces "bennes de collecte laterale". "Les cadences sont élevées et les tournées très longues. Et c'est vraiment très inconfortable pour les chauffeurs!", regrette Pascal Garric.
Sortie des camions filtrée au dépôt
Le ramassage des ordures à Castres et Mazamet pourrait être perturbé "pour une durée indéterminée"dans les jours qui viennent. La communauté de communes prévient d'ailleurs sur son site internet que mieux vaudrait que les usagers ne sortent pas leurs containers ces jours-ci dans la mesure du possible. La communauté de commune ne communique pas pour l'heure sur cette grève.
Depuis deux jours, les grévistes bloquent symboliquement la sortie des camions bennes du dépôt technique. Sur une soixantaine d'agents, une quarantaine serait présente sur place affirme Pascal Garric. Le préavis de grève court toute cette semaine. Les syndicats espèrent être reçus par leur direction. Ils demandent l'intervention de la médecine du travail mais également une revalorisation salariale. Une entrevue lundi 19 avril avec le président de la communauté de communes Pascal Bugis n'a pas permis d'ouvrir le dialogue selon le représentant syndical FO.