Castres s'est imposé avec difficulté sur Bordeaux-Bègles (15-9) et s'empare provisoirement de la 2e place du classement. Invaincu à domicile, le CO, privé de Kockott, toujours blessé au mollet et ses talonneurs Mach et Bonello, laisse cependant à son adversaire le point du bonus défensif.
L'UBB, qui avait obtenu un match nul (23-23), l'an dernier, n'a pas pu en faire autant ce vendredi soir. Les Castrais étaient plus fort. Pourtant jusqu'au bout, les Girondins ont cru pouvoir renverser la vapeur avec une touche dans les dernières secondes à une dizaine de mètres de l'en-but castrais mais le demi de mêlée Serin, entré en remplacement d'Adams, mettait en touche alors que son équipe était en mesure de marquer un essai.
Bordeaux-Bègles, qui ne s'est imposé qu'une seule fois à l'extérieur (à Biarritz) mais a récemment bousculé le Stade toulousain avec une courte défaite (16-18), s'était présenté à Pierre-Antoine sans Bernard, l'ex-ouvreur castrais et actuel meilleur réalisateur du Top 14 (175 points) et a péché sur les pénalités avec deux ratés à des moments cruciaux de Lonca, entré à la demi-heure de jeu à la place de Sanchez, touché.
Les Girondins affichaient d'entrée leur volonté offensive et cueillaient à froid les Castrais par une pénalité de leur ouvreur argentin (2e). Avec Dulin, de retour à l'arrière après des soucis aux cervicales, et une charnière Talès-Tomas, déjà bien rodée cette saison (cinq apparitions), les champions de France subissaient avant d'occuper le terrain des Bordelais.
Une domination concrétisée par deux pénalités de Palis (14e et 23e) avant que les hommes du duo Milhas-Darricarrère, qui avaient bénéficié du carton jaune de Maynadier (31e, fautes répétées), ne multipliaient les fautes pour écoper de deux exclusions temporaires (Caballero, 31e) et Palis (40e), pourtant impeccable jusque là. Lonca en profitait pour égaliser juste avant la sirène (6-6) Après avoir été en infériorité numérique (13 contre 15 puis 14 contre 15), les Tarnais s'appuyaient sur le jeu au pied et particulièrement sur celui de Palis, qui donnait un peu d'air à son équipe avec deux pénalités en dix minutes, dont une de plus de 50 mètres (12-6, 64e). A l'inverse, Lonca multipliait les pénalités et les coups de pied de déplacement ratés.