Dans le Sud-Ouest, en ces périodes de fêtes de fin d'année, la méthode gaillacoise ravit la vedette au champagne. Ce vin pétillant, élaboré de façon naturelle, est en effet de plus en plus apprécié des consommateurs.
C'est une très ancienne méthode qui fit la réputation des vins de Gaillac au début du xxème siècle.
Elle a pourtant failli disparaître dans les années 80. On ne produisait plus alors que 25 à 30 000 bouteilles de méthode gaillacoise.
Aujourd'hui, on en est à plus de 370 000 bouteilles par an. Ce vin blanc pétillant a le vent en poupe.
Elaborée de manière naturelle à partir d'un cépage très ancien et 100 % local, le Mauzac, la méthode gaillacoise présente comme caractéristique des arômes de poires et de pommes.
Facile à boire, peu alcoolisée, elle se fait sans ajout de sucre ou de levure. C'est uniquement le sucre du raisin qui assure la première fermentation, la prise de mousse et le sucre résiduel.
Dans le Tarn, la méthode gaillacoise tient la dragée haute au champagne. Chez certains cavistes de la région, les ventes ne cessent de gagner sur celles du concurrent champenois.
Et les victiculteurs (70 environ) qui l'ont remise au goût du jour ne comptent pas s'arrêter là, et tenter de conquérir des marchés. Bien au-delà des limites du Sud-Ouest.
Quant à savoir, qui de la méthode gaillacoise ou du champagne, a été créé le premier, on peut s'en douter, les avis divergent.
Dans le Gaillacois, on parle de 1591 comme année de création de la méthode, soit bien avant l'invention de Dom Pérignon. Copie, vous avez dit copie ?
Voir ici le reportage de Sylvain Duchampt et Nathalie Fournis, de France 3 Tarn :