La préfète du Tarn a porté plainte en juin contre un avocat albigeois pour diffamation envers les policiers de la Brigade anti-criminalité.
La préfète du Tarn, a porté plainte à la mi-juin contre un avocat albigeois accusé d'avoir diffamé des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) en écrivant sur son blog qu'ils avaient menti sur les conditions d'une interpellation.Selon Yves Mathis, son directeur de cabinet, Josiane Chevalier a porté plainte en tant que représentante du ministère de l'intérieur.
Maître Philippe Pressecq, 50 ans, qui exerce depuis 25 ans comme pénaliste à Albi, avait écrit sur son blog que les policiers, dans la procédure, avaient "menti comme des arracheurs de dents" sur les circonstances de l'interpellation en mars d'un de ses clients. Brahim, dit l'avocat, avait "résisté" à l'interpellation car il croyait à un "enlèvement".
D'après l'avocat, qui évoque sur son blog une "pantalonnade" et une "machination", une vidéo filmée par un témoin de la scène prouve que les policiers ne s'étaient pas identifiés avec leurs brassards de police et leur gyrophare, contrairement à ce qu'ils ont expliqué.
Maître Pressecq indique de son côté qu'il n'a pas encore été officiellement informé de cette plainte pour diffamation et et ajoute qu'il n'a pas encore été entendu.Yves Mathis, directeur de cabinet de la préfète du Tarn : "Il est bien normal que la préfète du Tarn réagisse à ce type de propos, qui sont publiés et portés à la connaissance du public et qui constituent une diffamation et de manière plus générale une atteinte à l'honneur et à la considération que l'on doit porter aux agents de la police nationale".
Philippe Pressecq : "Je suis éberlué, je suis effaré".
L'avocat ajoute : "ça fait 25 ans que je suis avocat et ça fait 25 ans" que les versions des faits sont contradictoires mais "pour une fois, il y a une vidéo".
Brahim, accusé d'avoir fait usage d'un couteau à l'encontre des policiers, avait été condamné à un an de prison par le tribunal correctionnel d'Albi. Pour Maître Pressecq, cette condamnation "ne change rien au problème. Il n'en reste pas moins qu'ils mentent lorsqu'ils disent qu'ils avaient leurs brassards et qu'on a en France en 2013 des policiers qui mentent, qui écrivent des procès-verbaux qui sont des mensonges", a-t-il affirmé. "Mon post n'était absolument pas diffamatoire, malheureusement", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il n'avait "aucune intention d'enlever" ce texte "qui restera à sa place".