Une plaque additive à la plaque commémorative de la stèle du camp de Brens a été inaugurée ce samedi. Elle apporte des précisions sur les victimes, notamment qu'elles étaient toutes juives.
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La plaque actuelle rendait hommage aux 31 femmes réfugiées polonaises et allemandes qui ont été déportées le 26 août 1942 du camp de concentration de Brens dans le Tarn au camp d’extermination d'Auschwitz dont aucune n’est revenue. Mais cette plaque, qui date de 1969, ne mentionnait pas que les victimes étaient toutes juives. Elle ne pointait pas non plus les responsabilité du gouvernement de Vichy ni le fait qu'il y ait eu d'autres déportation dans le camp.
C'est désormais chose réparée avec une plaque additive inaugurée dans le cadre de la Commémoration du 71ème Anniversaire de la Libération de Gaillac et de ses environs.
La mémoire complétée au camp de Brens par france3midipyrenees
Brens, un camp de femmes aux portes de Gaillac
A Brens, des baraquements inaccessibles au public témoignent d'un passé douloureux. Le camp de Brens a été créé en 1939. Vingt baraques y ont été construites pour installer un ‘’Centre d’accueil pour réfugiés’’. Dès le mois de mai 1940, il accueille près de mille réfugiés, des Belges, des Espagnols et des Polonais fuyant la zone occupée. Durant l'été 1940, le camp se vide avant de devenir en novembre 1940, un ‘’Centre d'hébergement pour réfugiés juifs étrangers’’. 1 600 personnes, dont 400 enfants y seront internées . A partir de janvier 1941, les juifs sont transférés aux camps de Noë et Récébédou et le 31 décembre 1941 Brens est retenu comme ‘’camp de concentration pour femmes’’. Le 14 février 1942, arrivent par camion, depuis la gare de Gaillac, les 320 femmes et les 26 enfants du camp de Rieucros. Il sera l'antichambre de la mort pour beaucoup d'entre elles, déportées à Auschwitz. Il n'y en aura d'ailleurs plus au camp après le dernier départ le 25 mars 1944 pour le Vernet. Aujourd'hui,
une association se bat pour la mémoire du site et de toutes les femmes qui y ont été internées.