Selon Mediapart, le sénateur socialiste du Tarn, Jean-Marc Pastor aurait été placé sous le statut de témoin assisté dans une affaire de fraude électorale. Son frère et sa belle-soeur seraient mis en examen dans cette même affaire.
Selon le journal en ligne Mediapart, le sénateur socialiste du Tarn, Jean-Marc Pastor a été placé sous le statut de témoin assisté dans une affaire de fraude électorale. Son frère et sa belle-sœur ont été mis en examen dans cette même affaire, pour avoir voté dans deux endroits différents lors du scrutin municipal de 2008.A l'époque, Jean-Marc Pastor, maire depuis 30 ans du petit village du Ségur, dans le nord du Tarn, avait décidé de ne pas se représenter et de soutenir l'un de ses adjoints à la mairie. Selon l'article de Mediapart (lien payant), c'est un collectif mené par un opposant, Robert Fernandez, qui a porté l'affaire en justice après avoir découvert que le frère et la belle-soeur de Jean-Marc Pastor étaient inscrits deux fois sur les listes électorales, dans deux communes différentes, au Ségur et à Plasisance-du-Touch.
L'affaire ne s'arrête pas là. Robert Fernandez épluche alors les registres électoraux. Il découvre que lors de précédents scrutins, les signatures du frère et de la belle-soeur de Jean-Marc Pastor ne correspondent pas aux leurs. Eux-mêmes, auraient attesté de ne pas avoir présents au Ségur lors de ces élections. Question : qui a signé les listes d'émargement ce jour-là ?
Une première plainte classée sans suite
Une première plainte du collectif avait été classée sans suite par le Parquet d'Albi. Mais le dépôt d'une nouvelle plainte avec constitution de partie civile a permis de déclencher une information judiciaire qui a abouti à ces deux mises en examen et à l'audition du sénateur en tant que témoin assisté, selon Mediapart.Des fausses notes de restaurant
Jean-Marc Pastor avait défrayé la chronique en 2010. Alors questeur au Sénat, poste le plus élevé après celui de président, il s'était fait rembourser de fausses notes de frais, émanant du restaurant de sa fille dans le Tarn. L'affaire, également révélée par Mediapart avait fait grand bruit, d'autant que Jean-Marc Pastor s'était à l'époque prévalu auprès de l'hebdomadaire Le Tarn Libre, d'un faux communiqué de soutien du président du Sénat, Gérard Larcher. Il avait finalement reconnu les faits et remboursé les montants dus, avant d'être officiellement suspendu de ses fonctions de questeur.Voir ici le reportage d'Aude Chéron et Bernard Orosco de France 3 Tarn :