Dimanche, les éleveurs bloqueront à nouveau les abattoirs, comme il y a un mois. Ils en avaient alors appelé au Ministère de l'Agriculture pour intervenir dans le bras de fer qui les oppose aux distributeurs sur la question des prix. L'une de nos équipes a rencontré un éleveur tarnais.
Face à la crise qui les oppose aux professionnels de la filière bovine et distributeurs, les éleveurs avaient posé un ultimatum. Celui-ci touche bientôt à sa fin.
C’est à l’issue d’une table ronde organisée, le 12 mai, par le ministère de l’Agriculture, que les éleveurs bovins, dépassés par la crise, avaient posé cet ultimatum d’un mois aux autres protagonistes de la filière bovine pour trouver des solutions.
Un exemple dans le Tarn :
Il faut 8 à 9 mois d'engraissage pour l'élevage d'un veau sous la mère.
Cet éleveur tarnais indique que le prix de revient au kg est de 4,32 euros alors que le prix de vente tourne autour de 3,65 euros au kilo. Selon lui, il perd entre 100 et 150 euros par veau.
Aujourd'hui, les veaux se vendent moins cher que dans les années 80 alors que le soja a augmenté de 25% et que les frais de mises aux normes sont de plus en plus élevés.
Les éleveurs s'en prennent aux abatteurs-distributeurs qui prennent, selon eux, une trop large marge.
Une manifestation est prévue dimanche devant les abattoirs de Castres.
Vidéo : le reportage de Luc Truffert et Laurence Boffet
