Mardi matin, des opposants au projet de barrage de Sivens ont empêché trois naturalistes mandatés par la société chargée de réaliser l'ouvrage d'entrer sur le site afin d'effectuer des prélèvements. Ces derniers sont hors délai, selon le collectif qui défend la pérennité de cette zone humide.
Cela fait des mois que des militants s'opposent au projet de barrage de Sivens mais mercredi matin, le ton est monté d'un cran.
Alors que trois naturalistes chargés par la société responsable de la réalisation de l'ouvrage devaient entrer sur la zone afin de prélever 94 espèces protégées, un collectif d'opposants les en a empêchés. Pour eux, ces prélèvements qui doivent être effectués avant le déboisement du site et l'arrivée des pelleteuses sont hors délais.
Huissiers et gendarmes sont sur place, la tension est palpable selon l'équipe de France 3 Tarn qui réalise un reportage sur le blocage.
Ce barrage destiné au soutien de l'étiage et à l'irrigation est considéré comme "dépassé" par les écologistes, José Bové estimant même qu'il sert un modèle agricole dangereux.
Mais la Préfecture du Tarn a souhaité couper court à cette opposition en prenant les arrêtés de déclaration d’intérêt général et d’intérêt public, puis en signant l’arrêté de dérogation à la loi sur la préservation des espèces protégées dans le courant du mois d'octobre.