Sivens. "C'est en stand by complet. On se sent à l'abandon" les agriculteurs en colère concernant la gestion de l'eau

Les agriculteurs du Tarn sont en colère. Ils dénoncent une mise à l'arrêt du projet Sivens. Un projet qui doit permettre d'irriguer la vallée du Tescou après l'abandon du "fameux" barrage. Une enquête public touchant à la gestion de l'eau alimente également l'impression de ne pas être entendu et compris.

Depuis 2015, Sivens appartient au passé. Le projet de barrage a été abandonné suite à la mort dramatique de Rémi Fraisse dans le département du Tarn. En revanche, le besoin d'irrigation est toujours d'actualité. Les 150 éleveurs et cultivateurs de la vallée du Tescou ont besoin de 475 000 m3 d'eau pour irriguer les terres.

En juin 2023, écologistes, agriculteurs et élus ont trouvé une solution. Un maître d'ouvrage a même été désigné : le syndicat mixte Tescou-Tescounet.

Se faire entendre

Mais pour les jeunes agriculteurs et la FDSEA du Tarn, rien ne bouge. "On ne sait pas quand ça va reprendre, et même si cela va commencer. On ne sait rien et cela fait des années que cela dure" déplore Florian Malbert. 

Aussi, pour se faire entendre et ne pas en rester aux paroles, les agriculteurs ont décidé de mener une action devant la communauté d'agglomération Gaillac-Graulhet. Il s'agit d'interpeller les élus. "On se sent à l'abandon et ne pas écouter. Des maires se mobilisent, mais d'autres sont complétement déconnectés" ajoute le jeune agriculteur.

La colère par rapport à un Sivens n'est pas le seul sujet de crispation. Les JA et la FDSEA s'inquiètent également au sujet d'une enquête publique. Elle concernerait encore le sujet de l'eau et elle porterait, plus précisément, sur les lacs.

Une enquête publique porteuse d'inquiétude

Par définition, aucune décision n'est prise puisqu'il s'agit uniquement d'une enquête publique. Mais elle pourrait conduire les agriculteurs à vider leurs lacs en hiver, "au moment justement ou ils se remplissent" insiste Florien Malbert.

Le syndicaliste craint une mobilisation de "personnes hostiles au monde agricole" et que le projet voit le jour.

Une autre "goutte d'eau" fait déborder l'exaspération agricole : la pression fiscale. La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) doit augmenter. Le taux n'est pas voté par la communauté d'agglomération devant laquelle les agriculteurs se sont rassemblés. Mais sur ce sujet, aussi, les JA et la FDSEA attendent un geste des élus.

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