Selon le site internet Reporterre, il y avait une équipe de gendarmes fantôme le soir de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Ces militaires qui officiellement n'étaient pas présents auraient eu pour mission d'interpeller certains manifestants de la ZAD.
Reporterre a eu accès au dossier d'instruction sur la mort de Rémi Fraisse sur le site du projet de barrage de Sivens dans le Tarn. Le site internet révèle aujourd'hui qu'une équipe fantôme de gendarmes était présente sur le site de Sivens le soir de la mort de Rémi Fraisse.
"Le quotidien de l'écologie" a notamment relevé une phrase retranscrite d'après une vidéo dans le dossier. Cette nuit du 25 au 26 octobre 2014, un capitaine de gendarmerie, chef de l'escadron déployé sur place évoque ainsi l'arrivée d'un "cinquième peloton". Or, selon Reporterre, un escadron de gendarmerie mobile déployé pour le maintien de l’ordre est normalement divisé en quatre pelotons de marche, le site s'interroge donc sur la présence de ce cinquième groupe de gendarmes qui n'apparaît pas officiellement.
Ce soir là, les gendarmes déployés sur le site devaient protéger une zone grillagée servant habituellement à garer des engins de chantier : un petit périmètre où devaient commencer les travaux du barrage. Dans le dossier d'instruction consulté par Reporterre, des manifestants affirment qu'un groupe de gendarmes agissait en dehors de ce périmètre appelé "base de vie". Il s'agirait de cette équipe fantôme ; mais quelle était sa mission ? Reporterre suppose qu'elle était chargée d'interpeller certains manifestants isolés ou ciblés car le commandant de la gendarmerie du Tarn aurait reçu un peu plus tôt dans la journée un texto de sa hierarchie : "On est attendu sur les interpellations".