Avant les vacances, face à la diminution des contaminations, tous les départements d’Occitanie excepté l’Aude et la Lozère avaient fait tomber le masque dans les écoles. Mais en Occitanie, 9 sur 13 départements voient leur taux d’incidence à nouveau dépasser les 50 cas pour 100 000 habitants.
89,1 cas pour 100 000 habitants dans l’Aveyron, 64,5 cas pour 100 000 habitants dans les Pyrénées-Orientales, les taux d’incidence de 9 départements sur 13 en Occitanie sont au-dessus du seuil de 50 cas pour 100 000 habitants.
Aveyron, plus fort taux d’incidence d’Occitanie
Le 4 octobre, l’Aveyron, le Gers, le Tarn et le Tarn-et-Garonne ont fait tomber le masque dans les écoles. Les taux d’incidence étaient alors aux alentours de 30 cas pour 100 000 habitants. Aujourd’hui, le taux d’incidence est à nouveau au-dessus des 50 cas dans les 4 départements. Sur la période, il a même doublé dans le Gers et triplé dans l’Aveyron. Dans ce département, il est passé de 31,3 au 4 octobre à 89,1 cas au 1er novembre.
Plus que doublé en moins d’un mois
Le 11 octobre, c’est au tour des élèves de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées, du Lot et des Pyrénées-Orientales de retirer le masque. Alors que la Haute-Garonne se trouve toujours bien inférieure au seuil, les trois autres départements l’ont à nouveau dépassé en moins de trois semaines. Le taux d’incidence dans le Lot a doublé. Dans les Pyrénées-Orientales, il est passé de 27,8 à 64,5 cas pour 100 000 habitants. Plus du double donc.
L'Hérault, le Gard et l'Ariège ont fait tomber le masque dans les écoles, une semaine plus tard, le 18 octobre. Les taux d'incidence sont toujours inférieurs au seuil dans les trois départements.
Quid des masques à la rentrée ?
Sur le site du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, on peut lire : « Depuis le lundi 4 octobre, le protocole sanitaire applicable dans les écoles, collèges et lycées est de niveau 1 (vert) dans les départements dont le taux d’incidence a été inférieur au seuil de 50 pour 100 000 habitants sur une période de 5 jours ».
Pourquoi ce qui était recommandé il y a plusieurs semaines ne le serait plus aujourd’hui ? C’est plus de l’ordre du politique que du sanitaire.
Dans l’Aveyron, selon les chiffres de l’Académie, au 1er octobre, avant que les élèves retirent le masque, le département comptait 5 classes fermées en école pour des cas de contamination. C’est passé à 7 les 8 et 15 octobre pour atteindre 13 classes fermées à la veille des vacances scolaires, le 22 octobre.
« Juste avant les vacances scolaires, on a eu une augmentation des classes fermées. On pouvait établir un lien même si ce n’est pas massif. Cela fait des semaines que chez les 0-19 ans la décision même de décider de supprimer le masque chez les petits n’allait pas d’elle-même, car les contaminations augmentent » déclare le secrétaire départemental du SNES-FSU.
Observer avant d’agir
Dans les Pyrénées-Orientales, la FCPE, Fédération des Conseils de Parents d'Élève, aimerait attendre de voir l’évolution du virus avant de remettre le masque. Selon Remy Landri, président de la FCPE 66, retirer le masque était une bonne chose pour l’apprentissage et le bien-être des élèves. Pour lui, remettre le masque serait un échec de la politique sanitaire : « C’était une bonne nouvelle, mais attention, il faut rester prudent. On est quand même confronté à l’évolution des conditions sanitaires. On savait qu’on pouvait avoir plus de cas. C'est un échec si on doit remettre le masque lundi prochain. Mais on voit bien que la pression est en train de monter ».
La question sera tranchée dans les prochains jours par le gouvernement.