Un mois après avoir encaissé six essais à Montpellier et hérité de la dernière place, le Stade français s'est redressé sans convaincre en battant Castres 22-9 vendredi à Jean-Bouin, lors de la 5ème journée du Top 14.
Le champion, qui récupérait son capitaine Parisse, de retour du Mondial, n'est plus lanterne rouge. La pause de cinq semaines pendant la phase de poules de la Coupe du monde a donc été bénéfique à Paris, qui remonte à la 10e place grâce à cette victoire.
Castres, dans le bon wagon avant la rencontre (5e), rentre lui dans le rang (désormais 8e).
"L'objectif, maintenant, c'est le maintien", avait dit le directeur sportif parisien Gonzalo Quesada après la déconvenue à Montpellier (44-20), la troisième lors des 4 premières journées.
Cela correspondait bien au niveau du XV parisien en début de match, dominé par des Tarnais qui le poussaient à la faute. Dumora ratait sa première pénalité mais réussissait sa deuxième avec l'aide de la barre transversale (0-3, 8e).
Mais Paris a réagi sur sa première incursion dans le camp adverse, grâce à un éclair de génie de Camara, qui, servi par Plisson, trompait les lignes castraises sur 30m pour transmettre à Bonneval, qui aplatissait. Plisson bénéficiait de la même chance que Dumora pour transformer l'essai (7-3, 19e).
Castres avait laissé passer sa chance et payait sa maladresse devant les poteaux (1/4 en première période). C'est alors le Stade Français qui se montrait plus discipliné, ce qui lui permettait d'atteindre la pause avec une marge d'avance (13-3).
La seconde période, assez indigeste, a comporté beaucoup de déchets et de fautes de main, les deux équipes n'arrivant pas à franchir le rideau adverse.
Au jeu des pénalités, Plisson s'est montré plus adroit que Palis, qui avait pris la place de Dumora dans le rôle de buteur côté CO, sans beaucoup plus de succès (2/4).
L'ouvreur, de retour après une saison gâchée par une blessure, mettait son équipe à l'abri et assurait le gain du match. C'est tout ce qu'on retiendra de la soirée.Ils ont dit
Gonzalo Quesada (directeur sportif du Stade Français) : "On peut tenter tous nos trucs pour éviter la crispation (des joueurs, ndlr) mais on a été obligé de rappeler ces derniers jours que notre situation était délicate. La victoire était obligatoire ce soir donc cette crispation explique le début de match. Je retiens la victoire.
Dans les rucks, ils ont été plus forts que nous. On a raté 2-3 touches qui auraient pu être clé. On a été très réalistes, ça nous permet de gagner. Je ne vais pas être trop dur avec l'équipe. On ne s'attendait pas à un match facile, c'est ce qu'on a eu. Ce sera comme ça jusqu'à la fin de l'année. L'objectif, c'était de gagner et de ne pas avoir trop de blessés. Il faut qu'on tienne encore 2-3 matches (en attendant le retour des derniers mondialistes)."
Christophe Urios (entraîneur de Castres) : "C'est un match de reprise à l'extérieur. On savait que le Stade Français n'était pas redevenu l'équipe de la fin de saison dernière. C'est un groupe qui se construit, qui avance. On n'a pas à montrer qu'on sait jouer au rugby, il faut juste gagner. (Sur le point
de bonus manqué) On sait bien que tous les points sont importants. 22-9, le score est assez lourd. C'est avec cette défaite qu'il faut repartir du bon pied et gommer nos imperfections."