Le maintien pour les uns, la qualification pour les autres : la rencontre avancée de la 14ème journée de Top 14, jeudi (20h45) entre Grenoble et Toulouse dans le froid de l'Isère, vaudra cher pour la suite de la saison.
D'un côté le FCG, lanterne rouge qui accuse dix points de retard sur le premier non relégable et dirait donc probablement adieu à ses espoirs de rester dans l'élite en cas de cinquième défaite à domicile cette saison; de l'autre le Stade Toulousain qui a une occasion en or de réintégrer le wagon des six qualifiés...
Au milieu, des points cruciaux avant deux déplacements pour les Grenoblois (à La Rochelle et Brive) et la réception de Clermont puis un voyage à Paris pour les Rouge et Noir. "On prépare ce match comme une finale" a donc même lancé le centre toulousain Yann David.
David et ses coéquipiers l'abordent rassérénés après trois succès assortis du point de bonus offensif alors qu'ils n'en avaient auparavant décroché qu'un cette saison. Une série appréciable même si deux de ces victoires ont été obtenues face aux modestes Zebre en Coupe d'Europe.
"On est tous sur une bonne dynamique, on essaie de garder cet élan, mais en gardant les pieds sur terre", a souligné David, rejoint par l'entraîneur des avants William Servat : "La dynamique est positive, les joueurs commencent à trouver des repères intéressants dans le jeu et on espère que cela va se confirmer."
Pression
La spirale grenobloise est beaucoup moins positive, c'est un euphémisme, avec... neuf défaites de rang ! Mais dont quatre en Challenge européen, que le FCG a volontairement délaissé pour se concentrer sur le maintien domestique, surtout ces deux dernières semaines (130 points encaissés en deux matches face aux Ospreys).Et en Top 14, le FCG n'est pas passé loin de gros coups, comme à Clermont (20-21 le 5 novembre) ou sur le terrain du Racing 92 (24-29 deux semaines plus tard).
Le manager Bernard Jackman veut donc encore croire à des lendemains qui chantent : "Tout le monde a fait le maximum, mais on a parfois manqué de chance. On n'a pas encore été récompensés mais il faut qu'on l'accepte et qu'on serre les dents. Il faut retrouver la confiance".
Pour cela, la victoire est impérative, et viendra selon le technicien irlandais si ses joueurs parviennent notamment à "jouer avec moins de pression", qui "pèse lourd" sur leurs épaules. "2016 a été très compliqué mais on veut gagner pour aborder 2017 sur de bonnes bases", a-t-il ajouté. Cette bonne résolution commence dès jeudi.