Spécialisée dans les aménagements de cabines VIP d'aviation, Airbus Corporate Jet Centre, filiale d'Airbus emploie environ 200 personnes. La direction a annoncé l'arrêt de l'activité et la suppression de 67 postes, soit un tiers des effectifs. Elle s'engage à reclasser l'ensemble des personnels.
Basé à Toulouse, le site d'Airbus Corporate Jet Centre va perdre un tiers de ses effectifs. C'est ce qui a été annoncé le 16 novembre dernier aux salariés de cette filiale d'Airbus, spécialisée dans l'aménagement de cabines d'aviations haut de gamme.67 postes vont être supprimés, sur les 200 que compte cette branche. Ces suppressions de postes ne sont pas directement liées au projet Gémini, qui prévoit la fusion d'Airbus Group et d'Airbus, avec, à la clé, la disparition de plus de 1300 emplois mais il s'agit d'une conséquence du ralentissement très net du marché mondial de l'aviation de luxe.
Pas de licenciement
La direction s'est engagée à reclasser l'ensemble de ces personnels, et à ne procéder à "aucun licenciement". Selon la CFDT, "les 67 suppressions de postes, cols blancs cadres et non-cadres, sont dans la fourchette haute de ce qui était redouté."L'an dernier, ACJC avait déjà connu une fuite d'effectifs de 100 personnes. Pour la CFDT, cette annonce interroge sur la perénnité de cette activité au sein d'Airbus.
201 commandes depuis 20 ans
La filiale Airbus Corporate Jet Centre travaille sur l'aménagement des avions d'affaires, la modernisation des cabines (systèmes et équipements), et le développement de produits personnalisés pour des compagnies aériennes prestigieuses.L'aménagement de cabines rapporte en moyenne entre 20 et 30 millions d'euros, Airbus Corporate Jet (AJC) en a customisé quatre en 2015 et cinq en 2014. En 2016, elle enregistrait depuis sa création 201 commandes et 175 livraisons.
Basé à Toulouse, Airbus Corporate Jet Centre s'est lancé dans le marché des avions de luxe en 1997. Ses commandes et livraisons sont en baisse depuis ces dernières années, notamment avec la crise que connait le marché de l'aviation d'affaires, directement liée à la crise pétrolière.