Novak Djokovic, N.1 mondial et tenant du titre, s'est qualifié pour sa quatrième finale de Wimbledon vendredi en battant le Sérignanais Richard Gasquet, 20e, en trois sets (7-6 (7/2), 6-4, 6-4).
Richard Gasquet n'a soutenu la comparaison que dans le premier set, où son niveau dans l'échange a été supérieur en dépit d'un service capricieux (50% de réussite en première balle).
Djokovic a pourtant breaké le premier, pour mener 2-0, mais l'Héraultais a réagi sans attendre. Solide jusqu'au tie-break, le demi-finaliste de l'édition 2007 s'est mis ensuite à commettre des fautes rédhibitoires sur son coup droit.
Le match, sous les yeux de personnalités telles que Thierry Henry et Sir Alex Ferguson, s'est alors installé dans un faux rythme qui convenait mieux à "Djoko".
A 2-1, il a effacé deux balles de débreak grâce à son service efficace (12 aces).
L'intervention du kinésithérapeute pour la deuxième fois, à 5-4, n'a pas cassé la dynamique du Serbe qui a conclu le deuxième acte comme si de rien n'était (6-4).
Dans le troisième set, il a fait le break dès le troisième jeu et n'a plus donné une seule occasion de revenir à Gasquet.
Le Serbe tentera de remporter son troisième trophée à Londres dimanche.
Djokovic, qui s'est fait masser plusieurs fois à l'épaule gauche, n'a pas semblé dans une forme éblouissante mais il a su se montrer efficace pour s'éviter un long combat sous le soleil.
Récit F3 LR D.Clerc
Richard Gasquet n'avait "pas de regret" après sa défaite contre Novak Djokovic, son parcours à Wimbledon lui a donné de "la confiance" pour la Coupe Davis.
Q: Comment avez-vous vécu ce match?
R: "J'étais toujours piqué à la gorge. Je fais des coups incroyables pour me maintenir à 5 partout, un paquet de revers. C'est très dur de maintenir ce niveau contre lui qui est stable, et retourne tout. Il ne donne aucun point gratuit. Il sert très bien, fait très peu de fautes. Cela rend les choses difficiles. J'avais l'impression d'être en sur-régime. Il m'a manqué un gros service. C'est la clé contre des joueurs comme lui. Il faut servir incroyablement bien. Frapper avec 5 ou 6 km/h de plus, cela ne me ferait pas de mal. J'ai fait un très bon premier set, en jouant vite. C'est un peu dommage dans le tie-break. Après, c'était très compliqué.".
Q: Vous avez des regrets?
R: "Non, je n'ai pas de regret. J'ai fait le match que je devais faire. J'aurais aimé gagner le premier set. Cela ne fait pas tout mais cela aurait rendu le match différent. Quand tu perds 7-6, c'est dur derrière. Mais j'ai réussi à lâcher les coups. J'ai beaucoup mieux joué qu'à Roland-Garros. J'arrivais en demi-finale après avoir gagné des gros matches. Il y avait de la confiance en plus. Je me sentais beaucoup mieux qu'à Paris. J'ai joué en avançant. Si je veux revenir dans les dix premiers mondiaux et gagner contre des joueurs comme ça, c'est le tennis que je dois faire: avancer, frapper dans la balle et éviter de trop contrôler avec du lift.".
Q: Que vous manque-t-il pour gagner un Grand Chelem?
R: "C'est ma troisième demi-finale en Grand Chelem. Je suis près mais pas prêt en même temps. J'avais perdu contre Roger Federer en 2007 ici, contre Rafael Nadal en 2013 à l'US Open et maintenant contre Novak Djokovic. Tu es en demie. Il te reste peu de matches, mais à chaque fois les meilleurs sont là. Maintenant, il faut être capable de battre ces mecs-là. Faire demie ici, cela reste beau. Cela donne confiance pour la suite. Pour la Coupe Davis (17-19 juillet contre la Grande-Bretagne), c'est mieux que de faire un deuxième tour... D'ici là, il va falloir bien se reposer pour être prêt. J'ai un peu mal à une épaule, une inflammation ligamentaire au niveau du pied droit. C'est un peu pénible mais cela devrait aller.".
Propos recueillis en conférence de presse