Avant l'annonce des résultats officiels, les chiffres de la région montrent un large vote des militants UMP en faveur de Jean-François Copé. Au plan national, à 11h, l'UMP n'avait toujours pas donné le nom du vainqueur.
Le Languedoc-Roussillon place Copé en tête des 2 candidats à la présidence de l'UMP, dans tous les départements, même en Lozère.
Les résultats du tableau ci-dessous, sont des pourcentages arrondis, fournis par les instances départementales de l'UMP mais ce sont des résultats non officiels, dans l'attente de validation des votes par le bureau national de l'UMP.
Départements | COPE | FILLON |
AUDE | 64% | 36% |
GARD | 63% | 37% |
HERAULT | 59% | 41% |
LOZERE | 51% | 49% |
PYRENEES-ORIENTALES | 58% | 42% |
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Fillon "confirme" son "avance", appelle à attendre les résultats officiels
François Fillon a affirmé lundi que son décompte des voix confirmait son "avance" face à Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP, tout en appelant à "attendre avec sang-froid" les résultats officiels.
"A cette heure, notre décompte confirme l'avance de François Fillon, mais seuls les chiffres définitifs et officiels permettront de trancher la situation", a déclaré l'ancien Premier ministre dans un communiqué, alors que Jean-François Copé a de nouveau revendiqué sa victoire lundi matin.
Copé répète avoir remporté la présidence de l'UMP
Jean-François Copé a répété lundi matin avoir remporté la présidence de l'UMP face à François Fillon, demandant que ne soient pas comptabilisés les bureaux de vote où une fraude - "bourrage d'urnes" - a été constatée.
A-t-il gagné, lui demande-t-on sur BFMTV-RMC, à l'issue d'une nuit de déchirements entre les deux camps qui se disputent ce poste ? "Ma réponse est oui", a dit le député-maire de Meaux. "J'attends sereinement que la commission de validation le confirme".
"Pendant des mois et des mois, l'ensemble des observateurs nous ont dit qu'il n'y avait pas de match", a commenté celui qui était constamment devancé dans les sondages auprès des sympathisants du principal parti d'opposition.
"Il n'est pas question que l'on prenne en compte les résultats de bureau sur lesquels il y a eu des fraudes", a-t-il demandé. Mais même si on les prend en compte, "je ne crois pas que je perds non plus". "Je gagne même en les ayant".
"Il y a eu, constat d'huissiers à l'appui, des fraudes importantes constatées dans un certain nombre de bureaux de vote dans les Alpes-maritimes et, semble-t-il, à Paris", a-t-il accusé. "Il y a plus de bulletins dans l'urne que de signatures d'électeurs. Ca s'appelle du bourrage d'urnes. C'est désolant", a-t-il insisté en pointant des bureaux tenus par "des amis" du député de Paris.
Evoquant son adversaire François Fillon, et la "dimension d'homme d'Etat" qui lui a été prêtée, le secrétaire général de l'UMP a commenté: "la dimension d'homme d'Etat commande un peu de sang-froid" et "qu'on soit bien en phase pour dire que les bureaux où des fraudes ont été constatées par huissier on ne les comptabilise pas".
A ceux qui parlent de putsch, il a répondu: "tout cela manque de fair-play". "Il va falloir assez vite que chacun retrouve le sens des responsabilités", a-t-il déclaré.
Juppé demande aux candidats de cesser les "invectives" et de se rencontrer
Alain Juppé, qui fut le premier président de l'UMP, a appelé lundi matin François Fillon et Jean-François Copé à cesser immédiatement les "invectives" et à se rencontrer, après une nuit de déchirement entre les camps des deux candidats à la présidence du parti.
"J'appelle donc François Fillon et Jean-François Copé à faire cesser immédiatement les invectives qu'échangent leurs partisans, à s'engager à accepter la décision de la Commission de contrôle des opérations électorales, quelle qu'elle soit, (et) à se rencontrer pour jeter les bases d'une nécessaire réconciliation", a écrit Alain Juppé sur son blog. "A l'heure où j'écris, l'UMP est incapable de dire qui a gagné l'élection à sa présidence", note le maire de Bordeaux, qui avait toujours refusé de prendre parti pour l'un ou l'autre candidat et estime que la situation est "lamentable".
"Ce que je redoutais s'est produit: le mouvement sort divisé et donc affaibli de cette confrontation intempestive. Tout au long de la campagne, il s'est moins agi de l'avenir de l'UMP que de celui de deux protagonistes obsédés par l'échéance de 2017", regrette Alain Juppé, en estimant que sa formation est confrontée au risque d'un "éclatement", à l'heure où "la France a plus que jamais besoin d'une opposition pugnace et intelligente".