Nouvelle équipe, nouveau projet. Le zoo de Saint-Thibéry dans l'Hérault voulait se refaire une image après les turpitudes de l'ancien "zoo de la honte", où l'on avait retrouvé des animaux dans un congélateur. Pourtant, il se trouve que la nouvelle gérante a, elle aussi, eu à faire à la justice.
Le zoo de Saint-Thibéry, entre Béziers et Pézenas, a rouvert ses portes il y a peu. Placé en liquidation judiciaire en décembre 2015, tout semblait repartir du bon pied. Des zones d'ombres apparaissent cependant.
La nouvelle gérante est en réalité l'ancienne locataire de la ferme de Fuveau, dans les Bouches-du-Rhône. Celle-ci avait fermé en 2014 après l'intervention d'associations de protection des animaux. Des petites bêtes avait été découvertes "dans des conditions d'hygiène déplorables, certains étant déshydratés ou dénutris".
► Un reportage Emilien Jubineau et Thierry Will
L'aventure était neuve, le projet se tenait... Mais une lettre anonyme a rappelé à la gérante son passé. En 2013, on l'avait suspectée de mal gérer son ancien établissement.
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Un dossier anonyme reçu par la direction de la protection de la population de l'Hérault
C'est par une lettre anonyme que l'information a été révélée. Si la gérante n'a écopé que de deux mois de prison avec sursis pour des loyers impayés, devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-provence, elle a toujours le droit de gérer un établissement animalier.
Des inspecteurs de la protection de la population de l'Hérault et des agents des eaux et forêts sont intervenus dès l'ouverture du zoo de Saint-Thibéry pour accompagner cette nouvelle aventure et vérifier l'état sanitaire des bêtes. Ils disent avoir trouvé "130 animaux de ferme et domestiques, en bonne santé et bien entretenus".