A Bussy-Saint-Georges (77), un homme retrouvé pendu, 8 ans après

Un homme a été retrouvé chez lui, pendu, huit ans après son suicide, dans son appartement saisi pour régler des dettes qui s'accumulaient, à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne)

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L'homme, un ancien agent de sécurité, d'origine cambodgienne, a été retrouvé "momifié" après s'être pendu à un drap, contre la porte d'entrée de son appartement dans la ville nouvelle de Bussy-Saint-Georges. La thèse du suicide ne fait aucun doute. Mais ce suicide a eu lieu il y a déja huit ans...sans que personne ne se soit jamis inquiété!

Cet homme, d'une quarantaine d'années, avait deux frères et deux souers, domiciliés dans le Val-d'Oise. Mais il avait coupé les ponts avec sa famille depuis plusieurs années au moment de sa mort. Son origine asiatique avait laissé penser à ses voisins qu'il avait quitté Bussy et qu'il était retourné au pays. Aucun signalement de sa disparition n'avait d'ailleurs été fait.

Thomas Ngin, c'était son nom, avait engagé une procédure aux prud'hommes contre son employeur. Il avait des problèmes d'argent. Et depuis sa mort, depuis huit ans, les factures impayées s'accumulaient, entre un crédit immobilier et les charges de copropriété de son appartement. Pourtant, personne ne s'est inquiété de la disparition de cet homme solitaire, qui n'était pas impliqué dans la communauté khmer, pas même ses copropriétaires, qui lui réclamaient
pourtant des sommes de plus en plus élevées pour les charges impayées.

Et cette indifférence générale a atteint son paroxysme en fin de semaine dernière, puisque c'est finalement l'action en justice du syndicat de copropriétaires et de sa banque, qui ont mené à la saisie et à la vente aux enchères de son appartement. Vendredi dernier, 18 octobre 2013, l'acheteur venait accéder aux lieux pour faire un peu le ménage, avec l'aide d'un serrurier, quand il a découvert le corps.

La dépouille était en parfait état, tout comme l'appartement. Une situation somme toute normale pour un homme décrit comme "à cheval sur la propreté". C'est, aux dires des enquêteurs, ce qui peut expliquer pourquoi aucune odeur n'a été perçue, dans cet immeuble moderne dont les appartements sont très bien isolés. Un immeuble où le "turn-over" est important, où un grand nombre des résidents n'étaient pas là il y a seulement cinq ans et où, bien sûr, la majorité disent ne pas connaître ses voisins.



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