Le procès en appel de Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin condamné à perpétuité pour le meurtre d'une jeune Suédoise en 2008, qu'il a toujours nié, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Seine-et-Marne.
Le procès en appel de Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin condamné à perpétuité pour le meurtre d'une jeune Suédoise en 2008, qu'il a toujours nié, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Seine-et-Marne. Reconnu coupable en première instance de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de Susanna Zetterberg, 19 ans, Bruno Cholet, 57 ans, pull violet et chemise blanche, a décliné calmement son identité devant la cour.
La mère de Susanna, Asa Palmqvist, a elle déclaré à la presse à son arrivée vouloir "que le jugement soit le même que la dernière fois". La famille de la jeune fille, qui réside en Suède, assiste aux débats, comme en première instance. Susanna avait été retrouvée en bordure de la forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la tête, une plaie à l'arme blanche et les mains entravées dans le dos par des menottes. L'état de son corps, en partie carbonisé, n'avait pas permis d'établir si elle avait subi des violences sexuelles.
Un délinquant multirécidiviste déjà été condamné pour des violences et trois viols
Après une soirée dans une boîte de nuit parisienne, la jeune étudiante installée à Paris pour y apprendre le français était rentrée seule et avait été prise en charge par un taxi clandestin. A une amie, elle avait envoyé un message pour dire que son chauffeur était "bizarre". Bruno Cholet, qui a toujours nié avoir pris Susanna Zetterberg dans son véhicule,
avait été interpellé six jours après la découverte du corps, confondu par des témoignages et grâce au fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l'activité de taxi.
Dans son véhicule, les enquêteurs avaient retrouvé un sac plastique sur lequel était inscrit au feutre "Susana 377", contenant un pistolet de calibre 22, des cartouches, des gants en latex et des menottes. Des traces d'ADN correspondant à celui de la victime et à celle de l'accusé ont été découvertes sur l'arme. Délinquant multirécidiviste, il avait déjà été condamné notamment pour des violences et trois viols.
Lors de l'enquête et pendant son procès, Bruno Cholet a toujours clamé son innocence, accusant même des policiers d'avoir fabriqué des preuves contre lui et placé le sac dans sa voiture. Le procès doit se tenir jusqu'au vendredi 23 mai.