Le ministère de l'éducation nationale a levé jeudi 22 janvier la mesure d'interdiction des sorties scolaires. Mais cette levée, confiée dans un premier temps à l'appréciation des chefs d'établissements, a provoqué une confusion , désormais dissipée par de nouvelles précisions du ministère
Le ministère de l'éducation nationale avait annoncé, jeudi 22 janvier, le retour des sorties scolaires, suspendues depuis les attentats du 7 janvier. mais dans un premier temps, la décision d'autoriser ou pas les sorties scolaires, était placée sous l'unique responsabilité du chef de l'établissement concerné. Cette disposition a immédiatement provoqué une protestation des syndicats enseignants qui ont estimé que le chef d'établissement ne dispose pas, seul, des éleéments d'appréciation suffisants pour juger de la sécurité d'une sortie scolaire.
« Qu’est-ce que le discernement en matière de sécurité ? On n’est ni des flics ni des agents de sécurité. Il faut des consignes extrêmement claires. Imaginez qu’il se passe quelque chose.Quel reproche ne fera-t-on pas alors au directeur concerné ! » disait par exemple le SE-UNSA. Les autres organisations étaient tout aussi réticentes.
Le ministère a donc rectifié le tir et apporté certaines précisions. Désormais, les sorties scolaires dont le chef d'établissement estime qu'elle peuvent avoir lieu « devront être signalées à l’autorité académique qui aura la possibilité de les refuser » si elle juge que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
Le directeur d'établissement n'est donc plus seul à juger. Les enseignants sont rassurés, et les sorties scolaires vont donc pouvoir reprendre dès lundi 26 janvier. Une situation dont se réjouisse beaucoup de partenaires concernés, comme l'association des maires des stations de ski, qui craignaient de voir remis en question bon nombre de classes de neige.