Jean-Marie Le Guen était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris. Sur la création de zones touristiques , il a tenté de jouer les diplomates entre Emmanuel Macron et Anne Hidalgo. Pour les régionales en Ile-de-France, il soutient Marie-Pierre de La Gontrie face à Jean-Paul Huchon.
soutient La carotte ou le bâton.
Dans son travail de secrétaire d'état chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen a le choix des méthodes pour s'assurer du bon vote des députés et sénateurs.
Convergence sur les zones touristiques internationales
Invité de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France, il a alterné tour à tour les caresses et les soufflets.
D'humeur potagère, tout d'abord, pour évoquer la question du travail du dimanche et le rejet par l'assemblée de l'amendement qui octroyait à la maire de Paris un pouvoir de décision sur la création des zones touristiques internationales.
Une claque pour Anne Hidalgo ? "Non je ne le crois pas. Il y a eu une convergence de plus en plus grande entre la position de la maire de Paris et la position du gouvernement", répond diplomatiquement Jean-Marie Le Guen.
Diplomatiquement, car si ces derniers jours, la maire de Paris avait amadoué ses positions pour négocier un pouvoir de co-décision avec l'Etat, elle était opposé la création des ZTI. "Une fraction de la majorité au conseil de Paris était dans une position idéologique. Ce n'est pas la position d'Anne Hidalgo personnellement", croit-il savoir.
"Elle est donc l'otage de sa majorité alors ? ", lui demande-t-on.
"Pas du tout. La preuve c'est que nous allons avancer", rétorque le conseiller socialiste de Paris.
"Sans elle !", ajoute-t-on
"Avec elle", conclut-il, en mode plus que jamais maraîcher.
L'échange est à retrouver sur cette vidéo à partir de 2'
Soutien à Marie-Pierre de La Gontrie pour les régionales
Pour évoquer, le choix du candidat socialiste aux régionales entre Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de la Gontrie, il va prendre son bâton....de pélerin.
"Mon soutien va à Marie-Pierre. Elle est à la fois une amie et une proche. Nous sommes élus ensemble dans le 13 ème arrondissement (ce fut même sa suppléante à l'Assemblée nationale ndlr). C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Sa candidature est le gage d'une certaine forme de renouvellement", explique Jean-Marie Le Guen.
"Mais en même temps, Jean-Paul Huchon est un très bon président...", ajoute-t-il comme s'il était allé trop loin.
Faut-il alors les départager par un vote interne ou convaincre l'un des deux de lâcher l'affaire ? "Il doit y avoir une discussion collective et une discussion entre eux. On doit essayer de faire en sorte qu'il y ait un seul candidat. Cela me semble plus efficace pour tout le monde. Si on va vers une primaire, il n'y a pas de drame, mais ce serait préférable de se rassembler", explique celui qui avait renoncé à contester à Anne Hidalgo la candidature PS à la mairie de Paris.
Bon ok Jean-Marie. Mais qui doit alors céder sa place ? "Je ne vais pas mettre de l'huile sur le feu. On aura cette discussion après les départementales, et avec sagesse, on fera le bon choix", répond-il, plus carotte sûcrée que jamais.
Fini de tourner autour du pot. Pour les départementales en Ile-de-France, Jean-Marie Le Guen sort le gourdin et va taper sur sa cible favorite: la gauche de la gauche. Craint-il une vague bleue comme lors des dernières municipales ?
"Non je ne le crains pas" répond-il. "Partir avec un moral qui serait un moral de défaitiste, je ne le ferais pas. A l'évidence, la gauche a retrouvé de la force, de la dynamique et de la fierté", assure-t-il, citant la victoire socialiste à la législative partielle du Doubs.
Néanmoins, il met en garde contre la désunion. "Une partie de la gauche ne se rend pas compte de la situation. En Ile-de-France comme dans le reste du pays, il y a par esprit sectaire, par une illusion de ce que peut apporter la division, un risque que la gauche soit éliminée dès le premier tour ou battue", commente-t-il.
"Nous acceptons d'être critiqués mais nous acceptons de dire que la gauche ça a du sens surtout dans un moment où la République est mise en cause par l'extrême-droite et une partie de la droite autoritaire. Il faut la dynamique de l'Union si on veut l'emporter", espère-t-il, même s'il est un peu tard les candidatures commençant à être déposées depuis le 9 février.
Enfin, Jean-Marie Le Guen qui avait proposé dès septembre 2012, l'interdiction du diesel dans la capitale soutien le plan anti-pollution d'Anne Hidalgo. "C'est une décision politique qui remue un petit peu tout le monde. Cette mutation est inéluctable. Il faut que nous ayons le courage de dire à nos concitoyens qu'on ne peut plsu vivre avec ce type de motorisation diesel ancienne", juge l'élu du 13 ème arrondissement.
"Cette fois-çi, à juste titre, c'est le gouvernement qui s'est plutôt rallié à la position d'Anne Hidalgo. Vous voyez on converge", conclut-il, en clin d'oeil à la loi Macron, plus diplomate que jamais.