En plein essor depuis quelques années, les circuits courts qui rapprochent consommateurs et producteurs, prennent de multiples formes. De la vente sur les marchés, directement à la ferme, via les AMAP ou par réseaux sur internet, les modes de distribution producteur-consommateurs sont variés.
A l'heure de la production de masse et de la ferme très décriée des Mille Vaches, des agriculteurs français, souvent au sein de petites exploitations, attachés au bien manger ont choisi une autre façon de produire et de distribuer leur produits. Aujourd'hui, 1 producteur sur 5 vend en circuit court. En 2009, le ministère de l'agriculture a même lancé un plan de soutien pour le développement des circuits courts. Des marchés, à la vente directe à la ferme, via les AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) ou par internet, les multiples réseaux de distribution ne manquent pas. Manger mieux, manger juste, tel est aussi l'objectif de cette clientèle qui s'approvisionne par le biais de ces circuits courts, à la recherche de produits de qualité.
En direct du salon de l'agriculture, rencontre avec ceux et celles qui ont opté pour ce mode de distribution.
La spécificité Bretonne
La Bretagne se caractérise par une grande dynamique de producteurs qui travaillent en circuit court. Les maraîchers en premier lieu, sont nombreux à travailler en vente directe. La transformation laitière et la volaille sont également des filières qui utilisent ce mode de distribution.Pour répondre à une demande croissante de la clientèle, des partenariats entre agriculteurs et artisans se développent en Bretagne. C'est le cas dans le secteur du cidre. Une centaine d'agriculteurs et d'artisans en produisent dans la région. Les artisans s'approvisionnent directement chez les producteurs ce qui permet à l'agriculteur d'avoir un meilleur revenu et à l'artisan de développer davantage sa production. Par ce biais, les artisans peuvent se fournir en pommes en fonction des récoltes annuelles.
Rencontre au salon de l'agriculture avec Didier Mahé. Ce Responsable de la chambre d'agriculture de Bretagne accompagne les agriculteurs qui ont une activité en circuit court.
"La ruche qui dit oui" : des groupes de consommateurs et de producteurs
Lancée il y a trois ans et demi, la Ruche qui dit oui est un site internet qui met en relation des groupes de consommateurs (les ruches) et un groupe de producteurs partout en France. Les agriculteurs locaux proposent leurs produits en ligne. Les consommateurs passent commande sur la toile puis vont récupérer leurs achats chaque semaine au même endroit. Lors de ce mini marché hebdomadaire, les clients viennent retirer leurs produits directement des mains de l'agriculteur. Non seulement un lien se noue mais les clients savent ce qu'ils consomment.
700 ruches existent en France à l'heure actuelle. Les communautés d'acheteurs en ligne se fournissent en produits locaux et de saison, souvent biologique. Ils n'ont aucune obligation et passent commande à leur guise.
Le Drive des champs en Ile-de-France : Des produits ruraux directement dans l'assiette du parisien
Voilà un an et demi que Florent Ayoun a eu une idée toute simple : mettre en relation les consommateurs et les producteurs dans un système de circuit court avec un seul intermédiaire. Le jeune entrepreneur a crée le Drive des champs pour faciliter l'accès des franciliens aux produits locaux. Le principe est simple et fonctionne comme un drive de supermarché. Les clients commandent leurs produits sur internet puis viennent les chercher sur un emplacement déterminé, non loin de chez eux. 80% des denrées viennent d'Ile-de-France, 20% sont AOC. 1500 produits, d'une soixantaine de producteurs, sont accessibles sur Drive des Champs comme des confitures, du chocolat, du miel mais aussi et principalement, des fruits et légumes, de la volaille, et récemment du boeuf.
Rencontre avec le jeune et dynamique fondateur du Drive des Champs au salon de l'agriculture et l'une des productrice Francilienne recensée sur le site