Sans aucun doute, le marché du bio est aujourd'hui sur les rails et il est prometteur. En Ile-de-France, qui est aussi la première région agricole de France, cela n'a échappé à personne. Chaque année, de nouveaux producteurs, distributeurs et restaurateurs y franchissent le pas.
Personne ne peut encore dire si le fait de manger bio est meilleur pour notre santé, si nous en tirerons un bénéfice quelconque en matière de bien-être. Il n'existe, pour l'heure, aucune étude scientifique sérieuse sur le sujet et nous manquons de temps de recul. Il en existera sûrement dans 10, 20 ou 30 ans. En attendant, tout ce qui se dit autour des bienfaits pour la santé n'a aucun fondement, et relève des seules convictions personnelles de chacun. Même quand il nous semble y voir du simple bon sens.
Personne ne peut non plus certifier ou apporter la preuve du fait que les produits bio seraient meilleurs au goût. Rien ne le démontre et il n'y a d'ailleurs aucune raison pour que ce soit le cas dans la mesure où tout ce qui est reproché aux produits "non bio" et en premier lieu la présence de pesticides est totalement invisible et insipide, indétectable au goût. Là encore, tout ce qui se dit relève des convictions de chacun, ni plus, ni moins.
Pourtant, et malgré cette absence totale d'éléments incontestables qui plaideraient en faveur du bio, le bio se développe, le bio se vend, le bio gagne du terrain d'année en année, à la fois chez les producteurs et dans le coeur des consommateurs, de chacun d'entre nous. Et par voie de conséquence, la production s'étoffe et les circuits de distribution s'installent et se développent très vite. Désormais l'alimentation bio est disponible partout et pour tous. Désormais le bio est un marché, presque comme les autres
Voir le magazine de Céline Cabral et Olivier Badin