Des jeunes motivés et passionnés au trophée national des lycées agricoles

Passion et motivation sont les deux atouts des agriculteurs de demain. Les jeunes qui choisissent la filière agricole savent que tout ne sera pas rose. Mais l'agriculture est encore porteuse d'emplois. A l'occasion du trophée des lycées agricoles, rencontre avec une relève lucide et enthousiaste.

Ce samedi matin sur le ring principal du hall 1 c'est l'effervescence. La dernière des 5 épreuves du trophée national des lycées agricoles (TNLA), la présentation d'un animal, a débuté et en coulisse, la pression monte. Par petits groupes de 6 maximum, les élèves entrent sur le ring avec leur bête.

Commence alors un show très réglementé au cours duquel, en 5 minutes, par des saynètes longuement préparées, souvent avec humour et tenues traditionnelles, il faut présenter sa région d'origine, l'établissement et ses formations, les caractéristiques de l'animal, en français et dans une langue étrangère.

Malgré une First Lady récalcitrante, les élèves du lycée agricole de Bourges-Le Sollier n'ont pas perdu leur sang froid...

Avant le salon de l'agriculture et dans le cadre des épreuves du trophée, les élèves ont réalisé un blog qu'ils doivent alimenter et une affiche sur une thématique donnée (cette année, "produire autrement dans l'élevage bovin").

Savoir prendre des risques

Une fois au salon, ils s'affrontent autour de la contention et manipulation bovine et sont également notés en fonction de leur implication.
Tous les participants ont été soigneusement sélectionnés et tous ont un point commun: leur motivation. Un atout essentiel aujourd'hui pour se lancer dans la filière agricole.

Malgré les difficultés de la profession, ils n'ont pas peur de s'engager dans une voie qu'ils ont choisie, à l'image de Marie, Anthony, Augustin, Grégoire ou Fabien, tous élèves dans les différentes filières du lycée agricole de Bourges-Le Sollier.
"Il faudra toujours nourrir les gens d'une façon ou d'une autre" constate Marie. "Savoir prendre des risques", "avoir la niaque", "ne pas rester les bras croisés"... qu'ils soient futurs céréaliers ou éleveurs, ils ont le même discours.

Pour ces cinq là, issus "du milieu", l'avenir pouvait paraître tracé. Mais dans les lycées agricoles, la proportion d'enfants d'agriculteurs n'est plus majoritaire.


Des jeunes venus d'autres milieux

A Bourges, ils représentent environ 10% des effectifs. Certes l'établissement propose également des filières générales, technologiques et de services aux personnes.
Mais pour assurer le renouvellement des générations agricoles, il est aujourd'hui nécessaire d'accueillir des jeunes venus d'autres milieux.
Une ouverture d'autant plus souhaitable que les débouchés existent dans un environnement qui a fortement évolué. C'est ce qu'explique Christophe Auboueix, directeur du lycée de Bourges-Le Sollier.
Avant de grimper sur un tracteur ou de s'occuper de ses bêtes, un agriculteur, céréalier ou éleveur, doit donc être capable de mobiliser un certain nombre de connaissances et de compétences. Il doit également tenir compte de normes complexes, de contraintes environnementales fortes, le tout en espérant dégager un revenu. C'est aussi tout cela que la formation agricole propose en mettant les élèves en situation, en leur permettant de réfléchir pour qu'ils puissent à l'avenir s'installer dans les meilleures conditions.
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