A la demande des familles, les cercueils des résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz entreront au Panthéon le 27 mai sans leurs dépouilles, conservées dans les cimetières de Saint-Maur-des-Fossés (Val de Marne) et de Bossey (Haute-Savoie)
L'entrée d'une figure de l'histoire au Panthéon de la République est d'abord un symbole. Celui de la reconnaissance du pays, de la République, de ce que le personnage retenu pour un hommage au Panthéon a apporté à la nation et à son histoire.
C'est la raison pour laquelle certains des héros de la République reposant au Panthéon n'y sont que sous la forme d'une plaque indiquant la gratitude immense que leur témoigne la République. C'est par exemple le cas du pilote et écrivain Antoine de Saint-Exupéry dont on n'a jamais retrouvé le corps.
S'agissant de Germaine Tillon et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, le groupe de presse EBRA (L'Est Républicain, le Progrès de Lyon, le Dauphiné libéré etc...) révèle ce vendredi 13 mars que si les entourages des deux grandes figures de la Résistance ne se sont pas opposés à leur "panthéonisation", "ils ont fait savoir à l'Elysée" qu'ils "ne souhaitaient pas que les corps soient exhumés pour un transfert vers Paris".
La dépouille de Germaine Tillion restera au cimetière de Saint-Maur-des Fossés, de même que celle de Geneviève de Gaulle-Anthonioz restera à Bossey, dans les deux cas il s'agit d'une motivation d'origine familiale.
La famille de Geneviève de Gaulle-Anthonioz "ne souhaite pas qu'elle soit séparée de son mari et j'ai souhaité la même politique parce que repose au cimetière familial de Saint-Maur-des-Fossés toute la famille de Germaine Tillion",explique Emilie Sabeau-Jouannet, la nièce de Germaine Tillon. Elle précise qu'à la place des dépouilles sera placée dans chaque cercueil "une petite urne contenant de la terre prélevée sur les tombes".
La demande a été reçue "avec grande compréhension" à l'Elysée, ajoute Emilie Sabeau-Jouannet,