Le Racing-Métro a été victime d'un très cruel scénario en s'inclinant à la dernière seconde d'un match fermé face aux Anglais des Saracens (12-11), pour le premier quart de finale de Coupe d'Europe de son histoire, dimanche 5 avril, à Colombes.
Le club francilien, novice à ce stade de la compétition, s'est gâché tout seul sa fête, victime d'une terrible indiscipline couplée à une coupable maladresse. En tête à un souffle de la fin du match, les Racingmen ont encaissé une ultime pénalité de 40 m réussie sous les sifflets par l'Argentin Marcelo Bosch.
Car en face, les Saracens, bien que plus expérimentés, n'ont pratiquement rien montré. Mais, après s'être arrêtés en quarts en 2012, demies en 2013 et finale en 2014, ils poursuivent leur route européenne, en quête d'un premier titre. Les Anglais rencontreront le 18 ou 19 avril un adversaire bien connu, Clermont, qu'ils avaient humilié l'an passé au même niveau de la compétition à Twickenham (46-6).
Les Racingmen, eux, auront beaucoup appris de ce premier quart continental. Ils ont malgré tout écrit une page de la légende du club qui végétait il y a moins de dix ans dans les limbes de la Pro D2, avant d'être repris par l'ambitieux président Jacky Lorenzetti.
« Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu contre un adversaire plus fort que nous aujourd'hui (dimanche) et c'est d'autant plus frustrant », grince, dépité, le centre Henry Chavancy.