La grève de deux jours lancée par le premier syndicat des contrôleurs aériens perturbait mercredi fortement le ciel, mais sans entraîner de pagaille, l'aviation civile ayant demandé en amont aux compagnies de supprimer 40% de leurs vols et de prévenir les passagers.
Le SNCTA, premier syndicat (49,8% aux dernières élections) parmi les 4.000 contrôleurs aériens, a appelé à des arrêts de travail jusqu'à jeudi pour réclamer des négociations spécifiques à leur profession. Notamment sur l'organisation du travail et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite des contrôleurs aériens.
Pour limiter les désordres, des contrôleurs ont été réquisitionnés et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé à toutes les compagnies de réduire de 40% leur programme de vols. Pour la journée de jeudi, elle communiquera en fin de matinée ses recommandations.
HOP! Air France a prévu d'assurer mercredi un vol sur trois au départ de et vers Orly et 60% au départ et à l'arrivée des aéroports de province. Mais "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", a prévenu le groupe, dont les vols longs courriers ne seront quasiment pas affectés.
Dans les aéroports parisiens, les perturbations étaient en début de matinée "conformes aux prévisions" de la DGAC, selon une source aéroportuaire, avec uniquement des annulations "programmées", aucune dite "à chaud". De "légers retards" étaient néanmoins signalés à Orly et Roissy, qui "pourraient s'accumuler et devenir plus importants" en cours de journée. La plupart des passagers ayant été prévenus par leurs compagnies, "pour le moment, il n'y a pas de difficultés" dans les terminaux parisiens", selon une autre source aérortuaire.