Bruno Julliard était l'invité de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France. Le premier adjoint de la mairie de Paris est revenu sur l'année de mandature d'Anne Hidalgo.Il se félicite du ralliement de celle-ci à Cambadélis. Il s'inquiète enfin du duel entre de la Gontrie et Huchon.
Bruno Julliard était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France, ce samedi 11 avril. Voici les thèmes évoqués durant l'émission: le duel de La Gontrie/Huchon pour les régionales en Ile-de-France, le ralliement de Martine Aubry au texte de Jean-Christophe Cambadélis et l'année de mandature d'Anne Hidalgo.
le duel Huchon/ de La Gontrie
"Il ne faut pas que ça continue comme cela. Il ne faut pas que la semaine que nous avons vécu se reproduise", juge le premier adjoint à la ville de Paris, alors que les deux candidats à la primaire pour désigner le chef de file du PS aux régionales en Ile-de-France se sont vivement affrontés via médias interposés.
Bruno Julliard soutient Marie-Pierre de la Gontrie. "Le temps du renouvellement est venu. Marie-Pierre ferait un très bonne présidente de région", juge-t-il. "Si nous allons jusqu'au vote, il faut que cela se fasse dans une bonne qualité de débat. Regardons ce qui se passe en face. Nous avons une candidate qui n'est pas contestée et qui est déjà en campagne (Valérie Pécresse ndlr), il ne faut pas perdre de temps et il ne faut pas se diviser", explique-t-il.
Bruno Julliard qui estime "qu'avec le vote de Paris, la gauche peut garder la région Ile-de-France". "Marie-Pierre de La Gontrie peut apporter aussi cette plus-value là, celle d'être une parisienne dans cette élection", avance-t-il.
"Le scénario que j'aurais préféré aurait été proche du scénario parisien. Un passage de relais entre Huchon et de La Gontrie, comme Delanoë avec Hidalgo. Ca n'a pas été possible. Jean-Paul Huchon n'est pas dans ce scénario là. C'est regrettable", conclut-il.
Le ralliement de Martine Aubry
Bruno Julliard avait soutenu Martine Aubry lors de la primaire pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle de 2012, dont il dit "rester proche". Comment juge-t-il le ralliement de la maire de Lille à la motion de Jean-Christophe Cambadélis ? "Le message envoyé est le bon. Après la lourde défaite aux départementales, il faut que le parti socialiste se rassemble. Et au-delà du PS , la très grande urgence est le rassemblement de toute la gauche, et Martine Aubry est un élement essentiel dans cet objectif de rassemblement", poursuit-il.
A-t-elle retourné sa veste en ne rejoignant pas les frondeurs ? "Elle a une haute exigence de son engagement politique et notamment de sa responsabilité. Elle a bien cosncience que partir en opposition à l'intérieur du PS, à ce congrès, maintenant, c'était une fragilisation qui aurait été excessive et aventureuse pour le PS", analyse-t-il.
"Le texte de Cambadélis prend en compte des demandes que je partage sur la priorité à l'investissement et envoie aux électeurs de gauche un certain nombre de signaux importants en terme de pouvoir d'achat", conclut Bruno Julliard
Un an avec Anne Hidalgo
Bruno Julliard est le premier adjoint de la ville de Paris et porte-parole d'Anne Hidalgo. Comment définit-il le style de la maire de Paris ? "C'est un mélange d'autorité, et ça tout le monde ne l'avait pas franchement anticipé et notamment ses opposants, et en même temps c'est une personnalité profondément bienveillante", commente-t-il.
Anne Hidalgo n'est-elle pas trop dans la communication ? "C'est un reproche que je peux entendre. Mais la première année de mandature, c'est le moment où tout se passe. Tout ce qui n'est pas fait ou lancé la première année n'a à un peu près aucune chance de voir le jour pendant la mandature", explique le premier adjoint de l'Hôtel de Ville.
Est-ce à dire qu'il ne va plus rien se passer maintenant à la mairie de Paris ? "Non, rassurez-vous. Mais, vous recevrez peut-être moins d'invitation à des conférences de presse dans les années qui viennent, puisque nous avons fait l'essentiel en ce début de mandature", promet Bruno Julliard.