Luc Carvounas, directeur de campagne de Claude Bartolone pour les élections régionales en Ile-de-France était l'invité de Samedi Politique sur France 3 IDF. Le maire d'Alfortville révèle que Bartolone présentera son équipe de campagne après le 6 juin. Il commente aussi le changement nom de l'UMP.
Luc Carvounas est le directeur de campagne de Claude Bartolone pour les élections régionales en Ile-de-France. Il sait déjà que ses vacances seront courtes.
Il était l'invité de Samedi Politique sur France3 Ile de France, ce midi.
Marathon Man
"Nous sommes en train d'organiser le staff de campagne. Il sera présenté après le congrès de Poitiers. C'est une équipe qui se met en place pour la bataille qui s'ouvre. Nous sommes prêts", déclare, volontariste, Luc Carvounas.
Claude Bartolone a effectué ses premiers déplacements vendredi 29 mai, à Rungis, puis à Auvers sur-Oise. Ce dimanche 1 er juin, il ira soutenir les candidats PS engagés dans les élections municipales des Hauts-de-Seine.
Valérie Pécresse a été désignée candidate au début de l'année. Depuis, elle est en campagne, avançant des propositions comme sa charte éthique. "Qu'est ce qu'elle propose Valérie Pécresse ? Si ses propositions c'est de prendre des choses qui existent déjà...", ironise le sénateur du Val-de-Marne, en évoquant cette charte.
Le PS ne prend-il pas quand même du retard ? "Claude Bartolone est les gens qui l'entourent sont plus des marathoniens que des sprinters", répond Luc Carvounas, refusant d'endosser le costume du lièvre dans la fable.
Seconde couronne, enjeu de l'élection ?
"Le programme de Claude Bartolone, c'est de faire en sorte que les 8 départements se retrouvent dans la région Ile-de-France, de stopper ce vieil antagonisme entre Paris et la banlieue, entre la petite et la grande couronne", poursuit-il. Rengaine habituelle des élections régionales qui n'est pas pour autant fausse. Elle va être ravivée par la création de la Métropole du Grand Paris en janvier 2016, juste après les élections régionales de décembre. Il y a un sentiment d'abandon ressenti par cette seconde couronne.
Cette différence de territoire va-t-elle être au centre de cette campagne ? Surtout que les dernières élections départementales ont montré une fracture. L'électorat de gauche se situe en petite couronne, et celui de la droite et de l'extrême-droite en seconde couronne. "Mon job de directeur de campagne, c'est de faire en sorte que la dynamique de campagne de Claude Bartolone fasse qu'au second tour au soir du 13 décembre, l'électorat de gauche se situe aussi en grande couronne", explique Luc Carvounas. "Parce que nous aurons réussi à convaincre, ceux qui ne veulent plus voter, que l'on fait une politique publique pour tous. Il est là le job", poursuit cet élu de petite couronne.
Un pur coup de com
Valérie Pécresse conduira donc la liste des Républicains en Ile-de-France.
Comme juge-t-il le nouvel état civil de l'UMP ? "La droite française a été habituée à changer de nom. Ce n'est pas la première fois, ce ne sera pas la dernière", répond-il. "Quand un parti n'a plus rien à proposer, n'a plus de projet. Qu'est ce qu'il fait ? C'est comme en marketing, il change le produit avec un nouveau nom", poursuit-il, plus incisif. "Je laisse Nicolas Sarkozy avec son coup de com. C'est de la pure com", conclut-il sur ce sujet.
Le Parti socialiste, lui, garde son nom. "J'y suis d'autant plus attaché à ce nom, qu'il a été baptisé lors du Congrès d'Alfortville en 1969, la ville dont je suis maire", précise Luc Carvounas.
Ce proche de Manuel Valls se félicite du résultat en faveur de Jean-Christophe Cambadélis, élu premier secrétaire du parti. "Aujourd'hui les choses sont claires. La ligne politique au PS c'est la ligne sociale démocrate représentée par François Hollande et Manuel Valls", déclare-t-il. "Les voix dissonantes, ça a laissé infusé l'idée dans l'opinion publique qu'au sein du PS il y avait deux lignes qui s'opposent, voire que la ligne qui s'opposait au gouvernement était majoritaire dans le parti. Maintenant les choses sont claires", répète-t-il, espérant que le débat interne se poursuive au sein du parti mais plus à l'Assemblée.
Des élections internes qui ont eu des conséquences sur son parcours. Ce samedi matin, Luc Carvounas a laissé les rénes de la fédération PS du Val-de-Marne à un de ses fidèles.