Deux hommes ont été arrêtés dimanche 7 juin, dans les Yvelines dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien soupçonné d'un assassinat et d'un projet d'attentat en avril contre au moins une église.
Les deux hommes, nés en 1980 et 1976, ont été interpellés à Limay et Mantes-la-Jolie, deux villes voisines des Yvelines. Ils ont été placés en garde à vue peu après 06H00, dimanche matin 7 juin. Aucune information n'a filtré à ce stade sur leur profil.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, doit faire une déclaration à la presse en début d'après-midi.
Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien de 24 ans mis en examen et écroué depuis le 24 avril, est soupçonné de l'assassinat d'une femme, Aurélie Châtelain, à Villejuif et d'un projet d'attentat au nom de l'islam contre au moins une église de cette ville du Val-de-Marne.
Au fil de leurs investigations, les enquêteurs ont acquis la conviction qu'il n'avait pu agir seul, notamment pour mettre la main sur l'important arsenal nécessaire à l'exécution de son projet d'attentat jihadiste. Trois personnes avaient été interpellées fin avril dans le cadre de l'enquête sur de possibles complicités, mais une seule d'entre elles, un homme soupçonné d'avoir aidé Sid Ahmed Ghlam dans son projet d'attentat, et dont on a retrouvé la trace ADN sur un gilet-pare balles de l'étudiant algérien, avait été mise en examen.
Le procureur de Paris, François Molins, avait indiqué que Sid Ahmed Ghlam était "passé à l'acte à la suite d'instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d'organisations terroristes".
L'importance de l'arsenal - quatre fusils d'assaut kalachnikov, un pistolet, un revolver, un gilet pare-balles - amène les enquêteurs à s'interroger sur la volonté de Sid Ahmed Ghlam d'attaquer seul ou avec des complices.
Selon ses avocats, Sid Ahmed Ghlam conteste vigoureusement les faits qui lui sont reprochés, notamment l'assassinat le 19 avril d'Aurélie Châtelain, 32 ans, retrouvée morte dans sa voiture.