A l'occasion du 51e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace au Bourget (SIAE 2015), les délégations étrangères seront aussi nombreuses qu'il y a 2 ans. Présentation du dispositif mis en place sur l'aérodrome.
Tout comme il y a deux ans, 2 260 exposants venus du monde entier seront présents au Bourget et tous les espaces d'exposition seront occupés. Avions, hélicoptères, planeurs, drones ... le nombre d'aéronefs - environ 120 - sera comparable à celui de la dernière édition.
47 pays seront présents, dans tous les secteurs de l'industrie aéronautique
Tous les domaines de la construction aéronautique et spatiale sont concernés. Avec les sous-traitants, cela fait beaucoup de monde et beaucoup d'entreprises à travers le monde qu'il faut pouvoir localiser.
Pour faciliter le parcours des visiteurs et des exposants, le SIAE a mis en place une organisation du salon en 12 secteurs :
- Aéronefs : construction, assemblage et sous-ensembles
- Espace, satellites, télécommunications par satellite
- Propulseurs et équipements spécifiques pour moteurs
- Armements aéroportés et au sol
- Aide au pilotage, à la navigation et systèmes d’équipements embarqués
- Aménagements de cabine, sièges
- Equipements, outils et logiciels de production
- Sous-traitance électrique, électronique, mécanique et métallurgique
- Matériaux généraux, matériaux composites et traitements de surfaces
- Maintenance, après-vente et pièces détachées, transport
- Services
- Equipements et services aéroportuaires
Quelles sont les nations les plus attendues ?
Au fil des ans, on constate que le paysage aéronautique mondial ne change guère, avec cependant quelques différences suivant que l'on évoque lesecteur civil ou militaire.
Les "mastodontes" de l'industrie aéronautique civile que sont les Etats-Unis (Boeing), l'Europe (Dassault et EADS), le Canada (Bombardier et Viking Air) et le Brésil (Embraer) seront bien entendus au SIAE avec leurs derniers modèles. La Russie qui tente difficilement de retrouver sa "place au soleil" reviendra avec son SuperJet 100, un avion régional produit pourtant en coopération internationale, mais qui peine à convaincre. Et pour ce qui concerne les projets en cours (surtout le MC-21 d’Irkut)... Ils ont de la peine à voir le jour !
Pour la Chine, le COMAC ARJ21-700, ne sera pas au Bourget. Cet avion de liaison régional, n’a reçu sa certification de type chinoise que fin 2014 soit 6 ans après son premier vol en novembre 2008 et 12 ans après son lancement en 2002. En matière d'aéronautique civile, la Chine ne s'est pas encore éveillée !
Côté militaire, la situation est bien différente. La Russie réinvestit massivement dans de nouveaux programmes d'avions et d'hélicoptères de combat et en Asie, le Pakistan s'est allié à la Chine pour produire un avion de combat multirôle : le JF 17Thunder qui sera d'ailleurs en démonstration au Bourget.. La Turquie également se positionne sur le marché des hélicoptères d'attaque avec le T129 ATAK présent également au salon.
L'Europe et bien entendu les Etats-Unis, restent très présents sur le marché des avions militaires. Malgré les difficultés de l'avion de transport militaire A400M Les récents succès à l'exportation du Rafale de Dassault devraient attirer tous les regards sur l'avion français.
Avec autant de pays participants, autant d'exposants et autant d'avions présentés, peut-on conclure que le succès du SIAE ne se dément pas ou au contraire, qu'il a atteint un seuil au delà duquel il ne peut plus se développer ?
A l'issue des 4 journées de rencontres, d'échanges et de contrat signés, la question méritera d'être posée aux responsables du salon.