L'une des suspectes dans l'attentat déjoué à Paris, près de Notre-Dame, Ornella G., dont les empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée, remplie de bonbonnes de gaz, a été déférée au tribunal, samedi 10 septembre, en vue d'une mise en examen.
Les empreintes de cette femme de 29 ans, ont été retrouvées sur la ceinture de sécurité et l'une des poignées du véhicule, une 607 Peugeot. Fichée "S" pour avoir manifesté la volonté de partir en Syrie, elle avait été interpellée, mardi 6 septembre,avec son compagnon dans le sud de la France. La garde à vue de son compagnon a été levée.
L'explosion de la voiture n'a pas eu lieu pour des raisons que les enquêteurs tentent d'élucider. Selon le récit d'Ornella G., "après une tentative infructueuse" pour mettre le feu au véhicule, "les jeunes femmes ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil". Mais ses déclarations ont varié au cours de son audition.
Au moment des faits, avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès Madani, 19 ans, également fichée "S" pour les mêmes raisons. Les enquêteurs veulent également savoir si une troisième femme était présente: Sarah H., 23 ans, qui semble au coeur de connexions multiples avec d'autres jihadistes français.
Le commando, entré en contact via la messagerie privée Telegram, avait évoqué des cibles pour un nouvel attentat: des gares de l'Essonne et de Paris, mais aussi des policiers. Elles envisageaient aussi de se procurer des ceintures explosives ou de lancer des voitures contre des bâtiments.