Attentats du 13-Novembre : un procès hors-norme en septembre 2021

Le 13 novembre 2015, des attentats terroristes perpétrés à Paris et Saint-Denis ont fait 131 victimes. Le procès, hors-norme, censé débuter en janvier 2021 a été reporté à septembre en raison de la Covid-19.

Cinq ans après l'attaque terroriste la plus meurtrière de France, le procès des attentats du 13 novembre 2015 devait démarrer dans deux mois. Il a finalement été reporté à septembre, en raison de la crise sanitaire. Attendues comme un évènement hors-norme tant par les attentes des proches de victimes et les rescapés, que par l'immensité de la procédure, les audiences dureront six mois. 

Au procès, vingt suspects seront jugés devant une cour d'assises speciale, face à plus de 1 750 parties civiles, accompagnés par 300 avocats et des centaines de journalistes. Faute de place impossible de l'accueillir dans le nouveau palais de justice de Paris. Des travaux sont actuellement en cours dans le palais historique situé sur l'Île de la Cité avec pour objectif de construire une salle d'audience suffisemment grande et sécurisée pour accueillir les débats. 

La procédure est composée de 472 tomes et d'un million de pages de documents. Il s'agit de l'une des instructions les plus volumineuses de l'histoire de l'antiterrorisme en France. Preuve de l'enquête tentaculaire menée par les forces de sécurité pendant quatre ans à la fois en France et en Belgique. 

Quatre ans d'enquête

Parmi les accusés figure Salah Abdeslam, seul rescapé des commandos qui ont fait 130 victimes et 350 blessés à l'extérieur du Stade de France, sur des terrasses de cafés et dans la salle de spectacle du Bataclan. Détenu en France depuis près de quatre ans et placé à l'isolement, il sera notamment jugé pour association de terroristes malfaiteurs et criminels, et meurtres en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste.

Treize autres personnes seront jugées à ses côtés, des logisticiens, convoyeurs ou intermediaires présumés des attentats. Six autres hommes sont visés par un mandat d'arrêt international. Cinq d'entre eux sont présumés morts en zone irako-syrienne mais, faute de certitudes, ils seront tout de même jugés.

Une nuit d'horreur

Vendredi 13 novembre 2015, il est 21h20, lorsqu'à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les supporters du match de foot France-Allemagne entendent une détonation. Puis deux autres. Trois kamikazes se sont fait exploser. Un homme de 63 ans, est tué. La première victime d’une nuit qui n'aura fait que commencer. 

Quelques minutes après à Paris, le "commando des terrasses" mitraillent à la Kalachnikov des personnes assisent dans les cafés et les restaurants. Le Carillon, Le Petit Cambodge, A la bonne bière, Casa Nostra, La Belle équipe… Les Xe et XIe arrondissements de la capitale sur la cible d'une folie meurtière. Les terroristes tirent au hasard. Ils feront 39 morts et de nombreux blessés.

Un peu plus loin, un autre commando, formé de trois hommes, fait irruption dans la salle de spectacle, le Bataclan. Ce soir là le public est venu en nombre assister au concert du groupe de rock, Eagles of Death Metal. Là encore les assaillants tirent dans la foule. Un carnage. Le RAID donnera l’assaut à 0h18. Les terroristes déclanchent leurs gilets explosifs. Quatre-vingt dix personnes ont été tuées.

 
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