La cinquantaine de salariés Vélib' de Smovengo, en grève depuis un mois, vient de recevoir une lettre de convocation à un entretien préalable à sanction . Une procédure qui laisse penser à un probable licenciement collectif de ces salariés grévistes
Chez Smovengo, le nouvel opérateur de Vélib' de Paris Métropole, qui ne parvient toujours pas à rendre son service opérationnel, le ton monte encore et le conflit qui oppose depuis un mois des salariés grévistes à la direction semble ce mercredi soir, être entré dans une étape irréversible.
La cinquantaine de salariés Vélib' de Smovengo, en grève depuis un mois, vient de recevoir une lettre de convocation à un entretien préalable à sanction "pouvant aller jusqu'au licenciement". Très clairement, au point où en est arrivé ce conflit et au regard de l'absence de volonté de négocier dont Smovengo a fait montre, on doit s'attendre à un licenciement pur et simple des grévistes.
Autre élément qui tend à confirmer cette impression : la médiatrice que les salariés réclamaient depuis longtemps et qui devait intervenir, refuse désormais d'entrer dans ce conflit.
#Velib : la quarantaine de salariés @smovengo en grève depuis plus d'un mois a reçu aujourd'hui cette convocation pour entretien préalable, laissant penser à probable licenciement collectif des ex cyclocity, venus de @JCDecaux_France#velibgate #smovengo #transports #Paris #velo pic.twitter.com/JmM5vGqQ90
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 23 mai 2018
Pour mémoire : sur fond d'inextricables difficultés du nouvel opérateur Vélib' à mettre en place son service de vélos en libre-service, des salariés du dépôt d'Alfortville de Smovengo se sont mis en grève, le 23 avril dernier, pour obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires
Pour contourner ce mouvement de grève, Smovengo, déja mis sous pression du fait de son incapacité à résoudre ses problèmes de mise en service de Vélib', a fait appel à des salariés interimaires pour remplacer ses grévistes. Puis la société a assigné ses salariés en justice
Le tribunal de grande instance de Paris, dans une décision un peu surprenante, a alors jugé illicite la grève des salariés (faute d'avoir déposé un préavis) et ordonné aux grévistes de cesser immédiatement tout blocage ou entrave. Mais le tribunal a également ordonné à Smovengo de "cesser de recourir à des travailleurs intérimaires".
La situation, depuis lors (14 mai 2018) en était restée là, avec la revendication des salariés que l'on ait recours à la médiation. Jusqu'à la lettre parvenue ce 23 mai aux salariés grévistes.