Jeudi, le 6 avril, six surveillants de la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, ont été blessés dans une bagarre entre plusieurs détenus mineurs. Une bagarre qui a vite dégénéré dont la violence a fini d'exaspérer un personnel déja à bout. Ce lundi, ils verrouillent la prison.
Cette fois, pour les personnels pénitentiaires de Fleury-Mérogis, c'est l'agression de trop, la goutte d'eau qui fait déborder cette prison trop pleine, le plus grand centre pénitentiaire d'Europe, saturée, comme la plupart des prisons françaises.
Jeudi 6 avril, six surveillants pénitentiaires de Fleury-Mérogis ont été blessés alors qu'ils intervenaient pour stopper une bagarre entre des détenus mineurs. Tout s'est déroulé à la mi-journée : deux détenus ont eu une altercation sur une coursive, avant leur promenade. Les surveillants alentour sont alors intervenus pour les maîtriser, mais six autres mineurs ont plongé dans la mêlée pour se mêler à la bagarre. "C'est parti en bagarre générale. On a six surveillants qui sont partis aux urgences et qui sont toujours à l'hôpital", raconte Olivier Legentil, du syndicat Ufap-Unsa Justice (majoritaire).
L'un des gardiens est sévèrement touché au genou, un autre a eu le bras cassé et plusieurs autres doivent passer des examens complémentaires à la suite de coups reçus à la tête. La plupart des agresseurs ont moins de 16 ans.
Blocage des entrées et des sorties
Pour protester contre cette agression et dénoncer leurs conditions de travail, l'intersyndicale de Fleury-Mérogis (Ufap-Unsa, FO Pénitentiaire, CGT Pénitentiaire), après une manifestation vendredi 7, vont désormais bloquer l'établissement à partir de 19h30 ce lundi 10.► VOIR le point sur l'état des prisons en Île-de-France (M. Laban)