Salah Abdeslam extrait de sa prison pour être jugé en Belgique

Le Français Salah Abdeslam a été extrait de la prison de Fleury-Merogis (Essonne) ce mercredi matin pour être transféré vers la Belgique où il doit être jugé à partir d'octobre pour les attentats de Bruxelles de mars 2016.

Il a été extrait de la maison d'arrêt aux alentours de 8h par des membres du Groupement d'intervention de la gendarmerie (GIGN), puis conduit vers l'aéroport de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), où un avion devait décoller pour la Belgique, ont précisé des sources proches du dossier.

Il sera ensuite incarcéré dans une prison belge, avant d'être jugé à partir du 10 octobre au procès des attentats qui ont fait 32 morts à Bruxelles le 22 mars 2016 et organisés par la même cellule djihadiste du groupe Etat islamique que les attentats du 13-Novembre.

Ces débats pourraient durer entre "six et huit mois" jusqu'à l'été 2023, selon le parquet fédéral belge. Une audience préliminaire est prévue le 12 septembre.

Condamné à la perpétuité incompressible

Le 29 juin, au terme de près de dix mois d'un procès qualifié d'historique, Salah Abdeslam a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d'assises spéciale de Paris pour son rôle dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Il est devenu le cinquième homme en France condamné à la perpétuité incompressible, la plus haute sanction du code pénal, qui rend infime toute possibilité de remise en liberté. Il n'a pas fait appel, rendant sa condamnation définitive.

La cour a reconnu le Français de 32 ans coupable d'être le "coauteur" d'une "scène unique de crime": le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et le Bataclan.

Pendant le procès, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, a affirmé avoir "renoncé" à déclencher sa ceinture explosive dans un bar parisien le soir des attentats, par "humanité".

Ses 19 co-accusés (six d'entre eux, dont cinq présumés morts, étaient jugés en leur absence) ont été condamnés à des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la perpétuité incompressible. Aucun d'entre eux n'a non plus fait appel.

Six accusés du 13-Novembre jugés en Belgique

Il ne sera pas le seul à être rejugé en Belgique. Cinq de ses coaccusés de Paris le seront dont un est absent : Mohamed Abrini, l'"homme au chapeau" qui avait abandonné son chariot d'explosifs à l'aéroport de Zaventem avant de prendre la fuite, le Suédois Osama Krayem, le Tunisien Sofien Ayari et le Belgo-Marocain Ali El Haddad Asufi.

Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats du 13-Novembre, sera jugé à Bruxelles également par défaut, car présumé mort en Syrie.

Les autres doivent également être transférés vers la Belgique. Mohamed Abrini y est lui arrivé mardi et a été incarcéré dans une prison du pays.

Dans la perspective du procès, la justice belge souhaite réunir les accusés dans la nouvelle prison de Haren, près de Bruxelles, selon une source proche du dossier.

Mais l'établissement, toujours en cours d'aménagement, n'a pas encore été livré à l'Administration pénitentiaire qui compte sur un accueil possible de ces détenus "normalement en septembre", a ajouté cette source.

En attendant la mise à disposition des cellules de Haren, les prisonniers seront incarcérés dans différentes prisons belges. Une fois toutes ses condamnations définitives, il lui sera juridiquement possible de demander d'effectuer sa peine en Belgique, où il a grandi et où sa famille réside.

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