La préfecture de police de Paris détaille, dans un communiqué, le dispositif de sécurisation mis en place pour la finale de la Coupe de France qui a lieu samedi soir au Stade de France. Une rencontre classée à haut risque.
3000 policiers et gendarmes, des drones et des unités mobiles. La préfecture de police de Paris promet, dans un communiqué, un dispositif de sécurisation et circulation conséquent à l'occasion de la finale de la coupe de France qui opposera samedi le FC Nantes au Toulouse Football club. Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, "50% plus important que celui mobilisé le 28 mai 2022 pour la finale de Ligue des champions, la dernière rencontre entre clubs, disputée au Stade de France".
Dès 15h30, aux abords du stade, des filtrages et des contrôles seront organisés.1 400 agents de sécurité seront mobilisés. Leur mission : "détecter tout objet dangereux ou interdit par le règlement de la Fédération française de football réaffirme que l’introduction de sifflets est interdite par le règlement intérieur de la FFF, "afin d’éviter toute perturbation dans le déroulement de la rencontre sportive".
Afin de prévenir tout envahissement de la pelouse par les supporters, la préfecture de police a fait installer des grilles équipées de piques au pied des tribunes. Mais l'emploi de ce type de barrières est fortement contesté notamment par l'Association nationale des supporters qui considère le dispositif est dangereux en cas d'évacuation. Les supporters ont saisi, vendredi, le tribunal administratif d'une requête de référé-liberté pour enlever ces grilles à piques.
Drones et unités mobiles
Par ailleurs, 3000 gendarmes et policiers et des unités de forces mobiles seront déployés aux alentours du Stade de France. Sous haute surveillance de la préfecture de police : "le cheminement entre le RER B et le Stade de France, le Parc de la Légion d’Honneur, la place Victor Hugo et les secteurs Nord et Sud du Stade (..) l’ensemble des gares parisiennes". Les forces de sécurité suivront de très près les groupes de supporters des deux équipes, environ 40 000 annoncés, La préfecture prévoit un dispositif de captation d’image par drones "afin de détecter et prévenir les actes de délinquance, mais également détecter les troubles à l’ordre public".
Manifestation de l'intersyndicale interdite
Dans son communiqué, la préfecture de police rappelle l'interdiction de la manifestation revendicative déclarée de 16h à 21h aux abords du Stade de France par l’Union départementale CGT 93, l’Union départementale FO 93 et l’Union syndicale Solidaires. Les syndicats avaient prévu de distribuer en amont de la rencontre, aux abords des sorties du RER B et D et de la ligne 13 du métro, des cartons rouges et des sifflets,
La CGT 93 va de, son côté, contester cet arrêté devant la justice administrative en déposant un référé-liberté : "Nous contestons tous les arguments de la préfecture", explique Kamel Brahmi, pour qui "la préfecture diffuse de l'anxiété et dramatise", notamment quand elle évoque un risque de mouvement de foule.
