Ils sont en grève depuis plus d'un an. Une délégation de postiers des Hauts-de-Seine, accompagnée des députés Eric Coquerel (LFI) et Elsa Faucillon (PCF), s'est rendue vendredi à la préfecture de police de Paris pour demander "une médiation" de l'Etat.
Manifestations, occupations du siège de la Poste à Paris, depuis quinze mois les postiers des Hauts-de-Seine sont en grève. Ils dénoncent les plans de restructuration et réorganisations de différents services. Un conflit qui s'enlise et dont les négociations s'avèrent particulièrement compliquées.
Lundi un postier du département a menacé de s'immoler après s'être aspergé d'essence dans un bureau de poste de Levallois-Perret. Sa direction venait de refuser de le nommer chef d'équipe dans une filiale du groupe. Pour certains cet acte désespéré montre la tension qui règne au sein de l'entreprise. Un pas a été franchi. Selon le syndicat, un autre postier aurait menacé de se suicider suite à une procédure disciplinaire.
Gaël Quirante, l'un des leaders du mouvement, responsable Sud Poste 92 a été placé en garde à vue dimanche après avoir occupé le siège de La Poste dans le XVe arrondissement de Paris. La direction l'accuse notamment d'avoir participé à des dégradations, ce qu'il conteste.
L'oganisation syndicale dénonce le "jusqu'au boutisme de la direction de La Poste et la judiciarisation du conflit". C'est pour ces raisons qu'une délégation de grévistes accompagnée de deux députés Eric Coquerel députés LFI de Seine-Saint-Denis, et Elsa Faucillon député PCF a été reçue à la préfecture de police.Si La Poste fait du jusqu'au-boutisme, c'est La Poste qui sera responsable
Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis
Tous demandent une médiation de l'Etat afin de mettre fin à ce conflit. D'après Gaël Quirante, les négociations achoppent sur le refus de la direction de s'engager à ne pas entamer de procédure disciplinaire contre les grévistes à
l'issue du conflit.