Pour la seconde fois cette année, le maire communiste de Gennevilliers (92) a organisé une opération escargot sur la N315 mardi matin. L'objectif de ce nouveau blocage est d'inciter l'Etat à accélérer l'évacuation du bidonville qui a vu le jour dans sa commune il y a un an.
Le campement devrait être évacué dans les mois à venir. Cela n'a pas empêché Patrice Leclerc, maire PCF de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, d'organiser un nouveau blocage de la N315 mardi matin pendant deux heures pour inciter l'Etat à accélérer les démarches d'évacuation et de relogement des habitants du bidonville qui a vu le jour dans sa commune.
Une quinzaine d'élus de la commune a pris part à l'opération, qui a fortement ralenti le trafic sur cet axe très fréquenté. "Je regrette de devoir en arriver là pour faire bouger les choses", a affirmé Fabrice Leclerc à l'AFP.Blocage de A15 Pour que l État agisse pour supprimer le bidonville de Gennevilliers et trouver une solution pour les personnes l habitant pic.twitter.com/xbVnFO8sRS
— Patrice Leclerc (@patrice_leclerc) 4 juillet 2017
Un camp "dangereux"
L'axe routier passe à proximité d'un camp implanté sur la commune depuis un an et qui abriterait aujourd'hui environ 200 personnes, principalement issues d'Europe de l'Est. Le tribunal de Nanterre a ordonné son évacuation le 4 mai dernier, motivant cette décision par "le caractère dangereux de l'occupation à la fois pour les occupants eux-mêmes et pour les automobilistes". Le camp, situé entre l'avenue Laurent-Cély et la voie rapide, ne dispose pas d'un accès direct à l'eau potable. Il abrite plusieurs dizaines d'enfants non scolarisés.
Le déplacement des habitants du bidonville devrait intervenir d'ici septembre mais Patrice Leclerc proteste contre la lenteur des démarches. En avril dernier, le maire de Gennevilliers avait déjà organisé une opération similaire. Il accusait l'Etat, propriétaire des terrains concernés, de "ne rien faire" pour résoudre le problème.