"Un parc plutôt qu'une prison", le tout nouveau refuge francilien de la SPA ouvre ses portes

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Le nouveau refuge de la SPA vient d'ouvrir ses portes à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.
Un reportage d'Abdel Joudi et Pierre-Julien Quiers. ©F3PIDF

Chauffage ou petit jardin privatif pour se détendre les pattes. C'est le refuge de la SPA le plus moderne et le plus grand d'Europe qui vient d'ouvrir à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine. Il était attendu par l'association depuis 20 ans.

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Plus grand, plus moderne, plus écolo, mais surtout plus adapté aux animaux. Voilà comment résumer l'esprit du tout nouveau refuge de la SPA de Gennevilliers. Il était attendu depuis plus de 20 ans par l'association de protection des animaux, qui a enfin fermé l'ancien établissement qui frisait parfois avec l'insalubrité.

"C'est le jour et la nuit pour nous, il y a des petits espaces verts privatifs. Le refuge est beaucoup plus calme. Les animaux sont beaucoup plus calmes. C'est serein, on répond davantage ou bien animal", se réjouit Twiggy Sailly, la responsable du site.

"C'est magnifique !", s'enthousiasme auprès de l'AFP, Hadja Soumboundou, 47 ans, venue de Paris avec sa fille Mina pour adopter un chaton pour les 12 ans de la jeune fille. "Ça a l'air plus grand" que l'ancien refuge, avance-t-elle.

A lire : Le vétuste refuge de la SPA de Gennevilliers déménage pour un lieu neuf et plus adapté aux animaux

17 000 m2 de terrain pour 120 chiens et 200 chats


Et pour cause : avec ses 17.000m² de terrain, dont 2.000m² de bâti, ce nouveau site est trois fois plus grand que l'ancien - situé à un peu plus d'un kilomètre - d'où les animaux ont été transférés jusqu'aux nouveaux bâtiments fin octobre.

Ce nouveau refuge construit sur pilotis en cas d'inondations, se veut le plus écologique possible, avec des toitures végétalisées pour le confort thermique l'été, un système de récupération des eaux de pluie pour le nettoyage des boxes et l'arrosage des parcs et des panneaux solaires. "C'est un 'bâtiment paysage' qui va faire de cet endroit un parc plutôt qu'une prison", assure auprès de l'AFP, Pascal Maréchaux, l'architecte du projet. 

Trois ans de travaux et 16,25 millions d'euros, financés pour moitié par les collectivités, ont été engagés pour construire ces nouvelles installations "nécessaires à tous les points de vue", affirme le président de l'association, Jacques-Charles Fombonne. C'est désormais le refuge le plus grand et le plus moderne d'Europe, se félicite la Société protectrice des animaux.

Le bien-être animal


Le nouveau refuge peut accueillir jusqu'à 120 chiens, près de 200 chats et une vingtaine de nouveaux animaux de compagnie, ou NACS, (reptiles, insectes, rongeurs...)

Les chiens disposent d'environ 80 boxes, plus grands, plus aérés, avec du chauffage au sol, des espaces intérieurs et extérieurs, bien loin des petites cages métalliques du précédent refuge, ainsi que de parcs où ils peuvent s'ébattre en solo ou à plusieurs en fonction de leur degré de sociabilisation.

A chaque fois, la visibilité entre les espaces a été limitée au maximum pour éviter d'attiser les tensions entre les animaux les plus nerveux.

La chatterie est installée dans un autre bâtiment, à l'abri des aboiements, et se compose d'une quinzaine de salles, disposant toutes d'un extérieur protégé, dans lesquelles les chats sont répartis en fonction des affinités et des pathologies.

Les NACS sont quant à eux hébergés dans le bâtiment de l'accueil, non loin de l'espace vétérinaire.

4.000 à 5.000 adoptions attendues par an 

Les premiers adoptants se sont déplacés en masse. Mina a eu le coup de foudre pour Gumm, une petite chatte grise qu'elle a décidé de rebaptiser Chanel. C'est la première adoption au sein de ce nouveau refuge. Pour la peine, elle et sa mère ont les honneurs d'une photo avec le président de l'association, qui sera affichée à l'accueil.

L'ancien refuge de Gennevilliers comptabilisait 3.500 adoptions par an. Avec ces nouvelles infrastructures plus attrayantes et plus propices à l'épanouissement des animaux, Jacques-Charles Fombonne espère monter à 4.000, voire 5.000 par an.

Le responsable de l'association veut également faire de ce refuge un espace de sensibilisation. Des cours d'éducation canine et des conférences seront organisées, notamment pour les plus jeunes afin de fédérer une nouvelle génération de défenseurs de la cause animale. 

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