Gennevilliers, Sceaux ou encore le Perray-en-Yvelines, les maires de ces trois communes ont pris des arrêtés pour interdire ou réglementer l'utilisation du glyphosate, au risque d'être poursuivis par la justice administrative.
A l'instar du maire de Langouët en Bretagne, des élus franciliens sont entrés en guerre contre le glyphosate. A Gennevilliers et Sceaux dans les Hauts-de-Seine, mais aussi au Perray-en-Yvelines, les maires de ces communes ont pris des arrêtés pour interdire l'utilisation de ce puissant pesticide sur leur territoire. Une compétence normalement dévolue à l'Etat. Pour cela ils risquent d'être poursuivis en justice.Mais c'est sans compter sur leur détermination. Ces élus ont décidé d'agir pour protéger la santé de leurs administrés. Les citoyens soutiennent leurs démarches : "Si le maire ne protège pas ses habitants, ce n'est pas l'Etat qui le fera." déclare une jeune femme.Je ne retirerai pas mon arrêté. Si le préfet veut me déferrer au tribunal, il me déferrera.
Patrice Leclerc, maire PCF de Gennevilliers
Patrice Leclerc, le maire de Genevilliers, n'a aucune intention de revenir sur sa décision et il affirme chercher tous les moyens pour continuer à interdire le glyphosate. Selon Florence Presson, adjointe au maire en charge de l'environnement à Sceaux, ils ne font que prendre un peu d'avance sur le calendrier. En effet, en 2021 le glyphosate sera totalement interdit en France.
Paulette Deschamps, maire du Perray-en-Yvelines, a déclenché la colère des agriculteurs en interdisant l'utilisation du produit à moins de 150 mètres habitations. Une décision prise après avoir ordonné des tests sur un échantillon de la population de sa commune. Certains résultats se sont révélés inquiétants. La préfecture a retoqué son arrêté de la maire, mais elle, n'a aucune intention de le retirer.