L'Etat va céder à la ville des terrains et des bâtiments pour faire face à la pénurie de logements sociaux.
Plus de 2.000 logements sociaux vont être créés à Paris grâce à la conclusion vendredi d'un accord entre la Ville de Paris et l'Etat, qui libère ou cède des sites comme certaines casernes ou bureaux administratifs.
Cet accord, négocié "depuis un an", a été annoncé par le Premier ministre Manuel Valls et la maire de Paris Anne Hidalgo lors d'un déplacement dans le très chic VIIe arrondissement où l'Etat cèdera l'ilôt Saint-Germain, ancien siège de l'Armée de Terre, à un bailleur social de la Ville de Paris. Les 14.000m2 de surface dégagée permettront la réalisation de 400 logements sociaux et d'équipements publics, a indiqué M. Valls en notant que cet arrondissement accueillait aujourd'hui "moins de 2% du parc social".
L'accord conclu entre Ville et Etat porte sur une trentaine de sites dans divers arrondissements où l'Etat vendra des biens propres ou libèrera de manière anticipée des propriétés de la Ville. M. Valls a rappelé qu'au "manque de logements sociaux" à Paris s'ajoutait leur "concentration" notamment dans le nord-est parisien. L'Etat et ses opérateurs s'engagent ainsi à céder "avec forte décote" des immeubles qui serviront à réaliser du logement social, a indiqué le Premier ministre.
D'autres sites seront vendus au prix du marché. En ajoutant des biens que la SNCF, la RATP ou l'AP-HP se sont engagés à vendre dans les prochains mois et années, ce "sont plus de 11.000 logements", sociaux ou privés, ui seront livrés, le tout rapportant un milliard d'euros à l'Etat, selon Manuel Valls.