Selon la préfecture de région, à partir du 1er novembre, 2.500 places d'hébergement supplémentaires seront mobilisables en Ile-de-France pour l'accueil des sans-abri pendant la période hivernale, sans gymnase et sans "concurrence" avec les places d'hébergements proposées aux migrants.
« Il n'y a pas de lutte des places », a insisté le préfet de région, Jean-François Carenco. Certaines associations avaient en effet dit craindre que les sans-abri ne pâtissent cet hiver des efforts déployés pour accueillir des réfugiés, dans le contexte actuel d'afflux de migrants en Europe.
Pour les sans-abri, dont certains ne demandent des hébergements qu'en période hivernale, 2.500 places, en plus des 75.000 ouvertes toute l'année, seront ouvertes progressivement à partir du 1er novembre, dont 1.195 à Paris, sans mobilisation de gymnases. « Avec ces places nouvelles, tous ceux qui acceptent d'aller dans un centre d'hébergement pourront le faire », a expliqué Jean-François Carenco.
Viendront s'ajouter, dans le courant de l'hiver, deux opérations "innovantes": la mise en place de constructions mobiles en bordure du Bois de Boulogne, et la mobilisation de l'Hôtel de l'artillerie, un bâtiment du VIIe arrondissement, qui pourraient renforcer le dispositif d'environ 300 places supplémentaires.
L'ouverture de toutes ces places ne se fera pas en fonction du thermomètre. La préfecture applique donc les directives de la ministre du logement, Sylvia Pinel, qui a demandé aux préfets d'agir désormais plutôt "en fonction de la demande".
Un plan national prévoit en revanche de réduire les places hôtelières qui n'offrent aucun suivi social. Mais en contrepartie des places d'hébergement adaptées seront proposées dans les prochains mois.