Manifestation du 23 juin : retour sur une chronologie en à-coups

Nouvel épisode, nouveau rebondissement, peut-être pas le dernier, d'une série déjà longue dans cette affaire de manifestation anti projet de loi travail : le gouvernement autorise finalement une manifestation sur un parcours inattendu. Retour sur une chronologie spasmodique.

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Lundi - Le bras de fer s'installe

  • Tout commence lundi matin, le 20 juin. Les sept syndicats qui s'opposent depuis trois mois au projet de loi travail annoncent qu'ils ont déposé le jeudi précédent une demande d'autorisation pour une manifestation entre Bastille et Nation, le jeudi 23 juin et qu'ils attendent la réponse.
  • Dans la matinée, la préfecture de police demande de remplacer le défilé de la manifestation par "un rassemblement statique".
  • Début d'après-midi : les syndicats maintiennent leur demande de défiler jeudi à Paris.
  • Milieu d'après-midi : le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, écrit à la CGT. "Organiser un défilé jeudi ne lui apparaît pas envisageable".
  • Fin d'après-midi : le préfet de police de Paris insiste "A défaut d'accord sur un rassemblement statique, il sera dans l'obligation d'interdire par arrêté la tenue de la manifestation sur l'itinéraire déclaré".
  • La soirée s'achève sur ces positions bloquées et les syndicats se tournent, déja, vers le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, auquel ils demandent de revoir sa position, et de leur faire une nouvelle proposition de manifestation.

Mardi - Négociations mais l'interdiction se profile

  • La journée commence avec le premier syndicat de policiers qui réclame le report de la manifestation de jeudi (comme d'un éventuel rassemblement statique), car, "nos collègues sont sur tous les fronts et sont épuisés, usés et fatigués".
  • Dans la matinée, le ministre de l'intérieur appelle à la "responsabilité" et organise une réunion entre le préfet de police et les organisations syndicales.
  • Tout l'après-midi, cette réunion de négociation se poursuit. Mais en fin d'après-midi, le constat d'un désaccord est évident. La décision échoit de fait entre les mains de l'exécutif.


Mercredi - Interdiction et volte-face

  • Dès 9 heures, le préfet de police de Paris annonce : la manifestation est interdite. On pense alors que tout est joué.
  • Mais, à l'annonce de l'interdiction, les syndicats ont demandé à rencontrer Bernard Cazeneuve de toute urgence. Et vers 13 heures, on apprend que "les syndicats pourront finalement manifester à Paris jeudi sur un "parcours proposé par le ministre de l'Intérieur".
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