Marie-Pierre de La Gontrie était l'invitée de France 3 Paris ce 25 septembre. La porte-parole de la campagne de Claude Bartolone a lancé un appel à Emmanuelle Cosse, tête de liste d'EELV aux régionales, pour travailler ensemble dès maintenant. En espérant que cela débouche sur une liste commune.
Peut-il encore y avoir une liste commune EELV-PS aux élections régionales en Ile-de-France dès le premier tour ?
Appel à Emmanuelle Cosse
Marie-Pierre de La Gontrie, invitée de Samedi Politique sur France3 Paris l'espère. "C'est toujours possible.Je suis une combattante. Tant qu'on n'a pas déposé les listes, les discussions peuvent toujours progresser", déclare la porte-parole de la campagne du socialiste Claude Bartolone.
Sur l'antenne, elle lance donc un appel à Emmanuelle Cosse, chef de file d'Europe-Ecologie pour les régionales en Ile-de-France. "Emma, nous allons travailler sur les listes demain. Mettons-nous dès aujourd'hui autour d'une table. Regardons quelles sont nos convergences et avançons ainsi. Je pense qu'en travaillant comme cela, on pourra sortir de cette difficulté", poursuit Marie-Pierre de La Gontrie.
Une part de cette difficulté est l'éventuelle présence de Jean-Vincent Placé, qui vient de quitter EELV et de fonder son mouvement politique, sur les listes de Claude Bartolone. Emmanuelle Cosse laisse entendre que cette présence pourrait créer quelques tensions au moment de la négociation de l'entre-deux tours entre les deux partis.
Jean-Vincent Placé sera t-il sur les listes de Bartolone ? "Nous verrons, il ne faut pas se précipiter. Nous aurons des discussions avec Jean-Vincent Placé et avec d'autres", botte en touche Marie-Pierre de La Gontrie.
Pour elle, ces "calculs d'appareil s'ils ont leur légitimité" ne sont pas essentiels. "Aujourd'hui, Europe-Ecologie est dans une difficulté stratégique, pas forcément une difficulté sur le fond. Si je lance un appel aujourd'hui, je le dis à Emmanuelle Cosse qui est une amie. Travaillons sur le fond, rassemblons nous pour voir quels sont nos projets communs", poursuit la première vice-présidente de la région Ile-de-France.
Elle rappelle les négociations de l'entre-deux tour des régionales 2010 qui avaient mis en place le pass navigo à tarif unique, sous-entendant cette fois-ci que ça serait bien de discuter avant du programme. Une approche en douceur. Aborder les questions de fonds avant les questions de constitution de listes pour espérer déboucher sur une liste commune PS-EELV dès le premier tour.
Une très bonne nouvelle
Marie-Pierre de La Gontrie prolonge ainsi la proposition de Jean-Christophe Cambadélis d'organiser un référendum sur la candidature de listes communes à gauche dès le premier tour des régionales.
Selon un sondage Odoxa paru aujourd'hui, 8% des Français et 18 % des sympathisants de gauche se déclarent prets à participer à ce scrutin. Un flop selon le directeur de cet institut. Pas pour la porte-parole de Claude Bartolone. "8% sur un corps électoral de 43 millions d'électeurs. Ca veut dire qu'il y a déjà plusieurs centaines de milliers de personnes prêtes à voter alors que ce scrutin n'a été annoncé qu'il y a quelques jours. C'est une très bonne nouvelle", juge Marie-Pierre de La Gontrie.
Ce référendum a été rejeté par l' Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV, qui a tenu son premier meeting de campagne cette semaine. L'appel de Marie-Pierre de La Gontrie sera-t-il, lui, entendu par l' Emmanuelle Cosse, candidate d'EELV à la région Ile-de-France ?
Dans l'interview, Marie-Pierre de la Gontrie est également revenue sur la séance d'adieux de Jean-Paul Huchon au conseil régional d'Ile-de-France et son fameux lapsus sur l'alternance.
Elle a également expliqué la philosophie du document de campagne lancé ce week-end par le PS intitulé "le côté obscur de la droite francilienne".